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Chers parents, crier sur les enfants ne sert à rien

Publié par MaRichesse.Com sur 27 Novembre 2013, 18:12pm

Catégories : #DEVELOPPEMENT

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Le mot discipline vient d’un mot latin signifiant «enseignement» et d’un mot du vieux français qui signifie «souffrance» ou «martyr». Ces trois mots cohabitent parfaitement dans la belle famille de la linguistique, mais il leur arrive aussi de se crier dessus à l’occasion.

Et comment s’en étonner? Car si la discipline a à voir avec l’éducation, elle a le plus souvent à voir avec la punition –une punition visant à produire une catharsis chez l’adulte.

Comment faire pour discipliner votre horripilante progéniture quand le conflit naît? PAS EN CRIANT. Une étude publiée au mois de septembre dans le Journal of Child Psychology suggère que crier sur ses enfantsest mauvais pour eux. Des chercheurs de l’université de Pittsburgh ont constaté qu’une «discipline verbale violente» –jurons, insultes et cris– pouvait être aussi mauvaise pour les enfants que les coups ou les fessées.

Les scientifiques ont suivi 967 collégiens pendant deux ans. Ils étaient scolarisés dans 10 collèges publics de Pennsylvanie et étaient issus de familles de la classe moyenne qui n’étaient pas considérées comme «à risque». Ces enfants et leurs familles ont été passés au crible pour ce qui touche à «la santé mentale, aux pratiques éducatives, à la qualité de la relation parent-enfant et le profil démographique». Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que:

  • 1) Les hurlements et les mauvais comportements des enfants se renforçaient les uns les autres,
  • 2) les hurlements augmentaient les probabilités de dépression chez l’enfant
  • 3) que même des enfants élevés dans des foyers «chaleureux et aimants» n’étaient pas immunisés aux dégâts causés par le haussement de la voix.

Comme de nombreux commentateurs l’ont déjà pointé, cette étude tend à lier encore davantage les mains des parents qu’elles ne l’étaient déjà. Pas de fessée. Le «va dans ta chambre» ne marche pas vraiment. Il ne faut pas soudoyer les enfants. Le regard qui tue, l’absence de réaction, quitter la pièce, la distraction ou l’explication de texte ne donnent quedes résultats médiocres. Et maintenant, il ne faut pas non plus crier.

Selon Alan E. Kazdin, auteur de The Kazdin Method for Parenting the Defiant Child, la seule véritable option consiste à revenir froidement sur un privilège que vous aviez octroyé à votre diabolique rejeton –puis à quitter la discussion. (Ou alors de vous résoudre à l’idée que vos enfants seront perpétuellement des animaux sauvages et inadaptés.)

Mais qu’y a-t-il de mal dans le fait de crier, au fait?

«Si vous criez sur vos enfants, vous engendrez soit quelqu’un qui va vous crier dessus en retour, soit quelqu’un qui va avoir honte et battre en retraite, dit au Washington Post Meghan Leary, mère de trois enfants et coach parentalVous allez nourrir de l’agressivité ou un sentiment de honte. Voilà bien deux caractéristiques dont les parents ne souhaitent pas que leurs enfants soient affublés.»

Quand j’en ai parlé à mes collègues, quelques-uns m’ont dit que leurs parents leurs braillaient dessus en permanence et qu’ils étaient«probablement effrayés» (l’un d’eux a émis l’hypothèse que ces crises de hurlements «étaient plus dures à supporter émotionnellement pour mon père que pour moi»). Un autre collègue se souvenait que son père lui hurlait dessus pour qu’elle arrête de pleurer:

«Pas très productif. Et inutile... parce que j’avais pour habitude de regagner ma chambre si je pensais que j’avais fait quelque chose de mal.»

Pour ce qui concerne les parents, bien que la plupart d’entre eux sachent parfaitement que l’apoplexie est davantage un état physique qu’une méthode éducative, ils disent qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de crier (et de se sentir très mal de l’avoir fait ensuite). Les enfants, expliquent-ils, «LES FONT TOURNER EN BOURRIQUE» et «sont impossibles à raisonner (et les cris ne changent d’ailleurs rien à cela).»

D’autres collègues ont accepté de lever le voile sur leurs tactiques personnelles en la matière. Un papa fait ainsi «un usage rare de [la grosse voix], parce que c’est comme cela qu’elle fait le plus d’effet». Une maman admet «devoir parfois crier pour être entendue» mais ne prononce «jamais d’insultes ni de paroles blessantes». Pour finir, une maman avisée m’a déclaré ne jamais crier et souscrire à «La Philosophie Educationnelle de Marge Simpson»:

Lisa: Je suis folle de rage!

Marge: Tu es une femme, voyons. Tu peux contenir ta rage toute ta vie!

Même si cela peut aider les parents à évacuer leur frustration, aucun parent n’a envie de crier sur ses enfants. Pour ceux qui ne peuvent pas s’en empêcher, cette étude risque davantage de renforcer leur sentiment de culpabilité que d’atténuer leur tempérament volcanique.

Katy Waldman

Traduit par Antoine Bourguilleau 

Source 

 

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