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Conseils, science, sante et bien-être


Vivre dans un milieu défavorisé ferait perdre deux ans de vie

Publié par MaRichesse.Com sur 5 Février 2017, 22:02pm

Catégories : #SANTE-BIEN-ETRE, #ECONOMIE, #FAITSDIVERS, #VIE

Vivre dans un milieu défavorisé ferait perdre deux ans de vie

Avoir un travail peu qualifié et des revenus trop faibles pourrait faire perdre presque autant d’espérance de vie que de ne pas bouger suffisamment.

La cigarette ferait perdre en moyenne 4,8 années de vie. Le diabète et l’inactivité physique, respectivement 3,9 et 2,4 années. Les personnes vivant dans des conditions socio-économiques défavorables perdraient, elles, 2,1 années de vie par rapport aux personnes ayant des conditions de vie très favorables.

C’est la conclusion d’une étude publiée dans le Lancet et menée par un consortium de chercheurs dans le cadre du projet Lifepath. Financé par la Commission Européenne, ce projet enquête sur les mécanismes biologiques par lesquels les inégalités sociales engendrent des inégalités en matière de santé.

L’analyse a porté sur un peu plus de 1,7 million d’individus au travers de 48 études menées au Royaume-Uni, en Italie, aux Etats-Unis, en Australie, au Portugal, en Suisse et en France. La catégorie socio-économique a été définie en fonction du travail des participants: travail qualifié, intermédiaire ou non-qualifié.

Ce facteur social ferait perdre davantage d’années que l’hypertension

Pour mesurer l’importance du revenu et du travail sur la santé, les chercheurs ont comparé ce facteur socio-économique avec les six facteurs à risques majeurs ciblés dans les stratégies mondiales de réduction de la mortalité prématurée: la consommation abusive d’alcool, la sédentarité, la consommation de tabac, l’hypertension, le diabète et l’obésité. Il en résulte que ce facteur social ferait perdre davantage d’années de vie que l’hypertension mais également presque autant que la sédentarité.

«Le statut socio-économique est important parce qu’il est un résumé d’une exposition, pendant toute une vie, à des conditions et des comportements dangereux», relève Paolo Vineis, le chef du projet Lifepath. «L’objectif principal de notre consortium est de comprendre les voies à travers lesquelles les inégalités sociales conduisent à des inégalités de santé afin de fournir des preuves pour les institutions de santé publique et les décideurs politiques».

La limite de l’interconnexion des risques

Les auteurs de l’étude reconnaissent cependant une limite: malgré leur tentative d’écarter les risques de mortalité ciblés dans les stratégies mondiales (tabac, obésité etc.), il existe toujours une interdépendance entre ces facteurs de risques et les différentes conditions socio-économiques.

Reste que pour eux, lutter contre ce facteur social de morbidité est capital. Les chercheurs souhaitent en effet que des politiques locales, nationales et internationales soient mises en place, en amont. Car, selon eux, les politiques nationales de lutte contre les autres facteurs de risque, comme le tabac par exemple, ne bénéficient qu’à une tranche plus aisée de la population, pour qui changer ses habitudes est plus facile.

Lefigaro

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