Les Etats-Unis ont déclaré qu'ils choisiront «le lieu et l'heure» de la réponse à la Russie, accusée de vouloir discréditer le modèle démocratique américain. Le Kremlin a démenti ces accusations.
Les Etats-Unis sont déterminés à protéger leurs intérêts dans le cyberespace et choisiront "le lieu et l'heure" pour répondre à la Russie qu'ils accusent d'avoir piraté des organisations politiques, a indiqué un responsable américain. "Le président a clairement indiqué qu'il prendrait les décisions nécessaires pour protéger nos intérêts, en particulier dans le cyberespace", a indiqué ce responsable sous couvert d'anonymat, précisant que cela se ferait dans la discrétion. "Le public ne devrait pas considérer qu'il sera nécessairement informé des actions que nous avons prises ou que nous allons prendre", a-t-il souligné.
Le parti démocrate visé
De nombreux experts et responsables politiques américains avaient déjà accusé la Russie d'être derrière les piratages d'organisations politiques comme le parti démocrate. Mais l'administration américaine s'était pour l'instant refusé à accuser officiellement Moscou.
L'administration américaine accuse notamment "le gouvernement russe d'avoir orchestré les récents piratages d'emails de personnes et d'institutions américaines" publiés sur les sites "DCLeaks.com, WikiLeaks" et "Guccifer 2.0". S'agissant des attaques sur les systèmes électoraux de différents Etats américains, Washington estime ne pas être en mesure de prouver qu'elles viennent du gouvernement russe, mais souligne qu'elles ont été perpétrées "dans la plupart des cas" à partir de serveurs russes.
Dans son communiqué, l'administration américaine relève qu'une telle tentative d'immixion dans les élections "n'est pas nouveau" de la part de Moscou. "Les Russes ont déjà utilisés des tactiques similaires à travers l'Europe et l'Eurasie", souligne-t-elle. La plupart des responsables américains et des experts qui se sont déjà exprimés sur le sujet estiment que le but de Moscou n'est pas d'influencer ou de modifier le résultat de l'élection, mais de semer la confusion dans la population et de saper la confiance dans les institutions démocratiques.