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10 choses qui frappent les Français qui arrivent en Belgique

Publié par MaRichesse.Com sur 21 Avril 2015, 12:08pm

Pour beaucoup de Français, au mieux la Belgique se résume à ses bons acteurs, au surréalisme et à Bruxelles. Aux blagues, aux frites et à la bière "une fois", au pire. Mais pour qui y passe du temps, la Belgique recèle de vraies différences, qui sautent aux yeux des Français et auxquels ils ne s'habituent jamais vraiment. Immigrée sur le Plat Pays depuis plus de 3 ans, journaliste pour Levifweekend.be, Aurélie Wehrlin vous livre ses impressions et les dix aspects de la vie en Belgique qui en font un pays si exotique.

10 choses qui frappent les Français qui arrivent en Belgique

Les poubelles dans la rue à même le sol

Inimaginable en France, les poubelles déposées à même le trottoir, au gré des jours de ramassage. En France, les containers sont la règle. Face à mon étonnement sur cette manière de ramasser les poubelles, qui nuisent pour le moins au pittoresque du paysage, je me suis entendue répondre : "Mais si on les mettait dans des bacs, on pourrait y mettre n'importe quoi dedans". Pas faux. Car précisons qu'ici, le tri des ordures est drastique.

Le yellow power

En Belgique, le jaune est roi. La lumière sur les autoroutes, les frites, les croquettes, les chicons, la bière, les trams et la mayonnaise bien sûr, qui elle-même est partout, à la base de tous les sandwiches et sauces.

La patience

Les Belges sont patients, d'aucuns diront dociles. Ils sont capables d'attendre dans une administration pendant des heures sans moufter. En général, dans une salle d'attente administrative (type DIV) mais aussi dans les files - ou queues - des vestiaires de concert, on reconnait rapidement les Français, car ce sont les seuls à trépigner, à râler, à doubler tout le monde, voire "à demander à voir le supérieur". Le Belge prend son mal est patience, avec bon esprit. Un des aspects qui le caractérise aussi d'ailleurs.

Les cigarettes en vente dans les supermarchés

Chose impensable en France, notamment à cause ou grâce à la loi Evin qui a banni la clope de l'espace public depuis presque 25 ans. Cette intrusion de la cigarette, pestiférée en France, confère aux supermarchés et au pays un air de liberté, un goût d'interdit, un exotisme transgressif.

Droit contre abus

De mon expérience, faire une demande d'allocation quelconque ou entreprendre d'ouvrir des droits ici (familiale, chômage, santé), génère un retour des services publics plutôt positif. Présenté comme un droit, la personne en charge de votre dossier fera tout pour que vous y accédiez. En France, l'image que l'on vous renvoie est plus trouble : une demande tout à fait légitime passe facilement pour un abus. Et votre démarche peut se transformer en parcours du combattant.

Les parents qui boivent de la bière aux fêtes d'école

En France, d'aussi loin que je me souvienne, celui qui fait ça est vite taxé d'être alcoolo. Ici, c'est la norme. À vrai dire, la question de norme ne se pose même pas, vu qu'on boit de la bière partout sans que cela passe pour un désir de se saouler ou pour un geste punk. En même temps, les Belges ont la chance de se voir servir autre chose que de la Kro ou de la 1664 dans les rassemblements, alors ce serait dommage de s'en priver.

Le Belge semble plus raciste

Quand on s'installe ici, on est d'abord frappé par le nombre de femmes voilées, mais très vite ce sont les réflexions racistes qui surprennent. À la boucherie, chez le fleuriste, en demandant son chemin aux policiers, la saillie raciste se porte bien. Et semble parfaitement assumée. Malgré cela , ou peut-être grâce à cela, qui sait - les "allochtones" - terme belge désignant les étrangers - semblent parfaitement intégrés, les femmes voilées sont nombreuses et ne baissent pas les yeux, les générations et les origines se parlent. En France, le racisme est interdit, mais plus insidieux, il se nourrit et croît dans la sphère privée. N'en déplaise aux mouvements extrémistes qui récoltent les fruits de ce tabou.

Le "savoir" pour "pouvoir", qui conduit à de beaux quiproquos...

Notamment sur les compétences que l'on vous prête. Le "tu ne sais pas faire ça" asséné le premier jour de travail fait mal et peut ébranler. Heureusement, il signifie "tu ne peux pas faire ça", et ne remet donc pas en question vos compétences. L'orgueil de débutant en prend un coup. Heureusement, après quelques jours de familiarisation, ces petits switches langagiers font place à l'amusement. Même longtemps après s'être installés, les Français s'amusent toujours de ce savoir, "tu ne sais pas savoir !"

L'intégration des enfants dans le quotidien

Ici les enfants ont leur place. On en voit dans la rue, beaucoup, seul ou en brochette. Les femmes enceintes aussi sont ménagées et félicitées. Les enfants ne sont jamais un problème et rarissimes sont les situations où l'on vous fait sentir que vous n'êtes pas les bienvenus. Contrairement à la France - et à Paris, n'en parlons pas - où l'enfant est souvent perçu comme de trop et n'ayant pas voix au chapitre. Autant dire que si vous recherchez des sourires et des visages extatiques qui se posent sur votre mouflet, mieux vaut passer la frontière. De même si vous voulez vous asseoir dans le tram ou le bus alors que vous êtes enceinte de huit mois et demi !

Le "Quoi ça ?", l'interjection qui fait mal

Le "Quoi ça" intervient à la place d'un "pardon ?" ou d'un "plait-il?". Un Français aurait tendance à croire qu'il est l'apanage des milieux populaires. Que nenni, le "quoi ça" est usité par tous les milieux socioculturels, même si certains Belges ne l'utilisent jamais. Alors, même s'il n'est pas unanime, l'effet produit par le "quoi ça ?" est si fort, qu'il mérite sa place ici.  

Levif.be

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