Si vous baillez après quelqu’un, c’est que vous l’aimez bien

Quoi de plus contagieux qu’un bâillement? Réponse: un autre bâillement. Nous ne sommes en effet pas également sensibles à tous les bâillements que nous voyons: ceux de nos amis ont beaucoup plus de chance de nous faire bailler que ceux d’inconnus, révèle une étude italienne publiée ce mardi dans la revue scientifique PeerJ. Les bâillements contagieux seraient ainsi un signe d’empathie profonde entre deux personnes, causés par le besoin de partager et de comprendre les émotions de l’autre. Les scientifiques expliquent que ces bâillements en série renforceraient ainsi le lien social en créant «un pont émotionnel».

Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont étudié 33 personnes pendant 380 heures: sur les 1.375 bâillements émis, la plupart se sont propagés entre amis et personnes de la même famille. En étudiant ensuite des bonobos, les scientifiques ont observé que le «transfert» de bâillement ne se faisait pas aussi clairement entre individus proches, ce qui tendrait à rejeter une thèse purement biologique pour expliquer ces bâillements en série. L’explication la plus largement acceptée était pour le moment basée sur l’imitation des expressions du visage des autres. Mais les dernières recherches pourraient démontrer l’importance de l’affect dans le bâillement. 

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