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Marcnews

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Conseils, science, sante et bien-être


VIDEO: « Des gamines en bas de soie à la recherche de faux orgasmes payés en vrais dollars »

Publié par MaRichesse.Com sur 25 Octobre 2013, 11:23am

Catégories : #VIDEO

« Le diable au creux de la main »

Morceaux choisis :

 

« Les yeux ont cette arrogance insupportable de ne pas vieillir. C’est dans doute pour cela que l’on ferme ceux des morts. Parce qu’on ne peut supporter l’indécence de leurs regards. Sans eux, la mort serait peut-être plus tolérable, un peu comme une torture sans cri »

 

« Je rêve d’expliquer le monde. Pas celui qui réfléchit aux terrasses des cafés, qui murmure dans les couloirs des palais, mais celui qui suppure. C’est la plaie qui m’intéresse, c’est elle que je veux explorer »

 

« L’autre particularité des salauds, c’est d’être toujours persuadés que vous partagez leurs idées, puisque vous avez pris le temps de venir jusqu’à eux. C’est la raison pour laquelle ils sont difficiles à écouter mais facile à faire parler. Et c’est au nom de ce principe que, ce matin, le commandant me considère comme l’un des siens »

 

« J’ai droit à la soirée au bordel, un point c’est tout. C’est un classique dans toutes les armées du monde. L’espoir de baiser fait vivre, alors on l’entretien. Ouvrir et fermer les cuisses sur ordre fait partie de l’effort de guerre (…) Les filles grimpent sur les lits et découvrent leur quartier »

 

« Je touche du doigt le risque principal de ce métier. Ce ne sont ni les balles ni les obus, mais celui de se perdre dans le décor. De vouloir ouvrir la marche alors qu’on doit la fermer. De vouloir donner des ordres alors qu’on doit écouter. De vouloir écrire l’histoire alors qu’on doit la retranscrire. Les tentations sont grandes et la ligne qui sépare le simple témoin de l’homme d’action est étroite »

 

« Ici, on se bat et l’on meurt pour gagner le droit de prier »

 

« Où sont passés les ouvriers fiers de leur audace ? Les mères rebelles et leurs landaus bourrés de tracts ? Où sont les slogans sur les murs et les rêves de liberté ? Comment quelques milliers d’hommes en uniforme peuvent-ils confisquer le rêve de millions d’autres ? Pourquoi les victimes se laissent-elles toujours mener à l’abattoir ? »

 

«  (…) Saïgon la traînée, Saïgon la pute. Elle porte encore les effluves de whisky tant on en a dégueulé sur ses trottoirs. On y entend les klaxons des jeeps américaines et les « Hello, fuck, fuck … » des gamines en bas de soie à la recherche de faux orgasmes payés en vrais dollars. Toute la ville a couché, trafiqué, fumé, comploté avec l’ennemi (…) Depuis Saïgon, la tondue, doit payer ses audaces. Elle est en désintoxication. On a fermé les bordels, déporté les filles dans les campagnes, reformaté les esprits, rebaptisé les rues »

 

« Ce sont des bâtards. Leurs mères se sont fait engrosser debout contre un mur par des G.I’s qui leur ont promis la lune avant de se tirer avec la troupe quand la guerre a mal tourné. D’abord, elles les ont portés en espérant accoucher d’un visa. Puis elles ont compris qu’elles fabriquaient en elles les preuves de leur culpabilité »

 

« Les réfugiés me dévisagent avec respect (…) Les enfants viennent me prendre la main. Chaque sourire me remercie. De ma vie, je n’ai jamais rien vécu d’aussi fort. C’est la solidarité à l’état brut. L’humanitaire dans ce qu’il a de plus simple. Pas de discours, pas de mégastructure, pas d’intermédiaire. Une équation au premier degré, un réflexe : tu te noies, je suis là »

 

« Je suis un imbécile. Aucune bande de Kurdes ne mérite que j’abandonne au milieu du gué une femme et deux enfants. Ce sont eux, la vie et le courage. Ce n’est pas d’affronter les balles en slip et les pieds gelés, avec une tête d’otage et deux têtes de Kurdes. Ce ne sont que des foutaises de journalistes »

 

« Moi, c’est plutôt l’inverse. J’ai arrêté de croire en l’égalité en traversant mon premier camp de réfugiés. C’était en Ethiopie en 1984. Des milliers de fantômes, debouts, plantés dans le désert par grappes rachitiques, les bouches ouvertes comme des coquillages sans eau (…) Je marchais entre les tentes et leurs regards ne me lâchaient pas. J’avais honte de chacun des kilos que je traînais sous la chaleur »

 

« Au moment où nous tentions de nous replier, une balle en fin de course était venue mourir en m’effleurant le cœur, délicatement, avec la force d’une boulette de pain. En la rammassant, j’ai compris que ce qui tuait était aussi capable de caresser. Ce n’était qu’une question de distance, et de bonne étoile »

 

« En deux mois un enfant de cinq ans à l’impression d’en avoir trente »

 

« Pour ma part... lire la suite sur moodstock.fr/book-corner/

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