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Québec: Que faire pour remettre la question nationale au cœur du débat public?

Publié par MaRichesse.Com sur 9 Avril 2013, 23:07pm

Catégories : #NEWS

pauline marois

 

Bernard Landry vient de changer d’idée. Il croit maintenant que la stratégie de gouvernance souverainiste est la meilleure dans les circonstances, c’est-à-dire avec un gouvernement péquiste minoritaire. Bravo! Je dirais même qu’elle est la seule possible. Même avec un gouvernement majoritaire, le PQ aurait été obligé de l’utiliser afin de mobiliser l’opinion publique en vue du référendum. 

 

La promotion de la souveraineté par le PQ depuis son arrivée au pouvoir a été jusqu’ici pour le moins molle. Bon, il avait d’autres chats à fouetter. Et jusqu’à maintenant, il s’est malheureusement trop souvent tiré dans les pieds. Dorénavant, l’ensemble de l’action politique du gouvernement devrait être en fonction de l’article premier de son programme: réaliser l’indépendance du Québec. Et il n’y a pas de place pour les bavures et les gaffes. Comme on dit, il y a urgence en la demeure

 

Si l’indépendance du Québec se réalise, il faut que ce soit dans les années qui viennent. À moyen et à long terme, elle est «démographiquement» irréalisable. Le gouvernement Marois est la dernière change des Québécois de se créer un état indépendant. 

 

Quoi de mieux pour lancer la gouvernance souverainiste que le dossier de l’assurance-emploi que le gouvernement Harper vient de servir à Pauline Marois sur un plateau d’argent?

 

Madame Marois a ainsi pu justifier la création d’une «commission nationale» sur l’assurance-emploi coprésidée par Rita Dionne-Marsolais et Gilles Duceppe  qui va «consulter» les Québécois en vue de réaliser un consensus. C’est manie typique du PQ de consulter tout le monde sur tout et sur rien. Mais je comprends parfaitement l’aspect propagande de l’opération: les médias vont suivre la caravane Marsolais-Duceppe à travers le Québec et générer des reportages quotidiens sur les réactions populaires négatives pour le gouvernement Harper. C’est ce qui enrage la CAQ et le PLQ.

 

La commission va mettre une fois de plus en évidence que le Québec n’a pratiquement plus d’influence à Ottawa. Les conservateurs ont pris le pouvoir sans l’appui du Québec faisant la preuve de son insignifiance au niveau fédéral. Une première dans l’histoire du Canada. Le Canada anglais et ses politiciens nous considèrent dorénavant comme une minorité en voie d’extinction. Un groupe ethnique parmi d’autres, moins politiquement influent que les «premières nations» ou les Asiatiques. 

 

 

Madame Marois se doit de bien choisir ses confrontations à venir avec Ottawa. Il faut oser des choses. Il est facile de jouer sur le fait que le Canada anglais est tanné des revendications du Québec qu’il méprise de plus en plus depuis que la majorité des Québécois a rejeté le Bloc pour le NPD. Pourquoi pas un petit débat sur l’abolition de toute référence à la monarchie dans les institutions politiques du Québec? Les réactions du monarchiste pur et dur Stephen Harper seraient impayables.

 

La nouvelle stratégie de gouvernance nationale du PQ vise à rallier beaucoup d’indépendantistes qui s’en étaient éloignés. Ils ne retourneront pas tous au bercail. Une alliance est souhaitable, et possible, avec Option nationale de Jean-Martin Aussant. On ne voit pas pourquoi ce parti, une fois la détermination du PQ clairement manifestée en faveur de l’indépendance, voudrait continuer de faire bande à part et empêcher l’élection d’un gouvernement indépendantiste majoritaire. Quant à Québec solidaire, il serait préférable, avec lui, de s’en tenir à négocier l’allocation de quelques circonscriptions. 

 

Bernard Landry est peut-être l’homme à tenter de rassembler les indépendantistes sous une forme ou une autre. Il devrait agir de concert avec Conseil de la souveraineté, présidé par l'ancien ministre péquiste Gilbert Paquette qui vient de réunir à Québec quelque 500 délégués de toutes les régions du pays.  

 

Ce qu’il faut, c’est un plan de mobilisation et d'action politique de l’ensemble des forces indépendantistes. Le contexte n'est pas favorable à la fusion des trois principaux partis souverainistes, le PQ, QS et ON, mais il est pressant qu’ils coordonnent leurs actions dans une stratégie commune le plus rapidement possible. 

 

Il y a de fortes probabilités qu’on soit en élections générales au printemps 2014. À un an du scrutin, il est impératif, à moins d’être suicidaires, que les partis indépendantistes engagent des pourparlers. 

Par Normand Lester 

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