La commission du Budget du Parlement européen a approuvé mardi à la libération d'une enveloppe de 2,7 milliards d'euros supplémentaires afin d'éviter le défaut de paiement pour les politiques européennes.
Selon la Commission européenne, l'UE pourrait être à sec mi-novembre si des fonds supplémentaires ne sont pas injectés. Ce supplément de 2,7 milliards d'euros est nécessaire pour compenser une chute d'une des ressources propres traditionnelles de l'Union, à savoir les droits de douane perçus aux frontières du Vieux Continent.
Cette bouée de sauvetage financière doit faire l'objet d'un accord entre Etats membres, mais aussi recevoir l'aval du Parlement européen. Mardi, les conservateurs pro-européens du PPE ainsi que les socialistes ont assuré la majorité nécessaire en commission. Le Parlement devrait entériner leur décision jeudi en plénière. Ces 2,7 milliards pourraient toutefois ne pas suffire à maintenir le budget européen à flot. Tant la Commission que le Parlement estiment que des fonds supplémentaires seront encore nécessaires.
Le Parlement chiffre ces besoins à 4 milliards d'euros. Mardi devant le Parlement, le commissaire européen en charge du Budget, Janusz Lewandowski, a répété que si l'UE se trouvait dans cette situation difficile, c'est parce que les Etats membres ont systématiquement accordé des moyens insuffisants au bon fonctionnement de l'UE ces dernières années.