Sur le front des otages, une bonne nouvelle chasse la mauvaise. Trois jours après l'enlèvement d'un prêtre français dans le Nord du Cameroun, François Hollande a annoncé ce dimanche la libération de Francis Collomp, qui était retenu en otage au Nigeria depuis décembre 2012. Et le scénario de cette libération s'avère rocambolesque : selon une source proche du dossier, il s'est évadé.
Francis Collomp aurait profité d'une opération de l'armée nigériane pour s'évader. La porte de sa cellule n'étant pas fermée, il se serait enfui pendant un échange de tirs entre l'armée nigériane et des membres du groupe islamiste Boko Haram, "grand frère" d'Ansaru, qui avait revendiqué son enlèvement.
Encore sept otages dans le monde
Un scénario compatible avec les remerciements appuyés du chef de l'Etat à l'égard d'Abuja, exprimant "toute sa gratitude aux autorités du Nigeria (...) pour l'action décisive qui a été la leur". Saluant "avec joie" cette libération, François Hollande a demandé à Laurent Fabius de se rendre immédiatement au Nigeria pour accueillir l'otage libre.
Agé de 63 ans, Francis Collomp avait été enlevé par une trentaine d'hommes armés dans l'Etat de Katsina (nord du Nigeria), qui avaient tué deux gardes du corps et un voisin. Ansaru, un groupe islamiste probablement lié au groupe nigérian Boko Haram, avait revendiqué l'enlèvement, invoquant notamment le rôle de la France au Mali. Il reste désormais sept otages français dans le monde, a rappelé le Président, assurant que "la France continuera inlassablement à travailler pour leur liberté".
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