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Mali: la «US Army» est en partie responsable

Publié par MaRichesse.Com sur 31 Janvier 2013, 06:51am

Catégories : #IMPORTANT

armee-mali.jpg

 

Alors que les forces françaises sont à compléter la reconquête des villes du nord du Mali et que les djihadistes en déroute fuient dans l’immensité désertique du Sahara, le moment est propice pour réfléchir sur l’origine de la crise qui a déstabilisé tous les pays de la région.

Il s’en est fallu de peu pour que des disciples d’Oussama ben Laden s’emparent de la capitale d’un pays qui était considéré jusqu’au début de l’année dernière comme un modèle de démocratie. Vive la France!
 
La situation actuelle au Mali et dans les pays sahariens est une conséquence directe du coup d’État militaire de mars 2012 qui a renversé le gouvernement démocratique de Bamako. Et qui est responsable de ce coup d’État? Un officier malien protégé des Américains, le capitaine Amadou Sanogo, formé par l’US Army à Fort Benning, en Georgie, et par les Marines à Quantico, en Virginie.

L’armée malienne entrainée par les Américains s’est révélée totalement inapte au combat. Ne vous laissez pas berner par les communiqués du genre: «L’armée malienne soutenue par des forces françaises a repris aujourd’hui… » Dans la réalité, ce sont les Français qui font tout le travail et les soldats maliens font ensuite de la figuration, une fois que les télévisions étrangères sont sur place. Paris veut éviter à tout prix que l’opération soit perçue comme une entreprise néocoloniale.

Les Français n’ont aucune confiance dans les capacités de l’armée malienne. Ils comptent avant tout sur celle du Tchad, qu’ils ont eux-mêmes formé, pour mener les combats lorsqu’ils cèderont la direction des opérations antidjihadistes.

D’ailleurs le chef de l’AFRICOM, le général Carter Ham, a reconnu lui-même que les États-Unis avaient échoué lamentablement dans la formation qu’ils ont donnée à l’armée malienne. L’homme qui commande l’«Afrika Korps américain», gère la crise de Stuttgart en Allemagne où est, bizarrement et comiquement, situé le QG des forces américaines d’Afrique.

Selon le général Ham, les instructeurs américains se sont concentré «presque exclusivement» sur la tactique et les questions techniques au détriment de l’éthique. On a oublié semble-t-il d’enseigner aux militaires maliens qu'ils ne devraient pas tuer des civils coupables du délit de «sales gueules». 

Les organisations humanitaires, dont Amnesty International, signalent que l’armée malienne (constituée surtout d’ethnies du sud du pays) exécute sommairement des civils touaregs ou arabes considérés comme pro-rebelles dans les villes du Nord reconquises par les Français. Tout le monde aux traits non négroïdes sans carte d'identité étant tenu pour «agents infiltrés».

Interrogé sur les exactions commises par son armée dans les zones libérées, le ministre malien de la Justice, Malick Coulibaly, a constaté: «aucune armée au monde n'est parfaite.» Manifestant un manque de tact évident et une candeur rafraichissante, il a cité les tortures et les exécutions extrajudiciaires commises par l'armée américaine en Irak, en Afghanistan et ailleurs dans le monde comme une preuve que tous les militaires se comportent de cette façon.

Les déficiences de l’armée malienne ne sont pas seulement éthiques. Elle s’est littéralement désagrégée devant les djihadistes et était au seuil de la débandade lorsque les Français se sont décidés à intervenir. On doit constater que les cours de stratégie, de tactique, de discipline, de logistique et autres, donnés par l’armée américaine,  comportaient aussi quelques regrettables lacunes. 

Ce qui est arrivé à l’armée malienne formée par l’US Army est un présage de ce qui va arriver aux forces armées afghanes dès que les Américains et leurs alliés de l’OTAN se seront retirés d’Afghanistan. 

Nos gros porteurs C-17 vont être utiles pour évacuer en catastrophe de Kaboul, les élites politiques, les cadres militaires et les profiteurs de guerre vers les fortunes qu’ils ont discrètement engrangées dans les émirats du Golfe persique

 

Normand Lester

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