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Marcnews

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Conseils, science, sante et bien-être


4 000 morts sont nécessaires à l'organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar

Publié par MaRichesse.Com sur 25 Février 2014, 17:57pm

Catégories : #SPORTS

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Plus de 450 immigrés indiens venus au Qatar pour travailler sur les chantiers de construction dans la perspective de la Coupe du Monde de football de 2022 sont morts au cours des deux dernières années, rapporte le Global Post. Les chiffres proviennent d’une demande de l’AFP à l'ambassade indienne locale, qui estime près de 20 immigrants indiens sont morts chaque mois en moyenne au cours des deux dernières années.

Le mois dernier, le journal britannique The Guardian avait également rapporté que le Népal avait annoncé que 185 travailleurs Népalais immigrés au Qatar avaient perdu la vie en marge des travaux de construction pour la Coupe du Monde l’année dernière, et que selon des documents officiels, au moins 382 Népalais seraient morts au Qatar cours des deux dernières années.

Bien que l’on ne connaisse pas les détails des circonstances dans lesquelles ces personnes meurent, la Confédération syndicale internationale (CSI) évoque un «taux de mortalité exceptionnellement élevé». Elle prévoit que jusqu’à 4.000 personnes pourraient mourir au Qatar avant le lancement de la Coupe du Monde.

En Juin 2012, l’ONG Human Rights Watch avait déjà alerté le monde avec un rapport de 146 pages, « Building a Better World Cup : Protecting Migrant Workers in Qatar Ahead of FIFA 2022 », qui décrivait les conditions de travail parfois inhumaines offertes aux immigrants du Qatar. « Un nombre significatif de jeunes hommes en bonne santé meurent sur les chantiers, affirme McGeehan, chercheur pour Human Rights Watch au Moyen Orient. « Ils sont victimes des températures caniculaires, des horaires de travail », précise-t-il. 

Les victimes meurent des suites de blessures, de chutes qui peuvent être des suicides dans certains cas, mais aussi de crises cardiaques. Un travailleur employé sur un chantier à Doha qui avait reçu la permission de quitter le Qatar a dit à l’AFP que son passeport avait été confisqué et qu’on l’avait forcé à travailler de l’aube jusqu’au crépuscule, souvent sans casque de protection, ni de gants.

En effet, la plupart de ces migrants sont employés sous le système de la « kafala », ce qui signifie qu’ils doivent bénéficier du « parrainage » d’un employeur ou d’un citoyen qatari qui devra donner son autorisation pour qu’ils puissent quitter le pays. Souvent, ils sont obligés de rembourser les frais de recrutement qu’ils ont occasionnés pour leur employeur, parfois pendant plusieurs années. Ce dernier peut confisquer leur passeport et leur refuser son autorisation de quitter le territoire lorsqu’ils le désirent. Ces contraintes obligent parfois les immigrés à accepter des contrats de travail qu’ils n’auraient pas acceptés dans des conditions normales, et de ce fait, d’une certaine manière, la Kafala s’assimile à une forme de servage.

La FIFA a depuis promis de veiller à l’amélioration de la sécurité des travailleurs chargés de la construction des infrastructures pour la Coupe du Monde 2022. HRW et Amnesty International parlent d'une première étape, mais estiment que les mesures proposées son très insuffisantes.

94% des travailleurs sur les chantiers qataris sont des migrants. On recense 1,5 millions de travailleurs étrangers pour une population totale de 1,9 millions de Qataris, et l’on s’attend à ce qu’un million d'immigrés supplémentaires rejoignent cet Etat du Golfe d’ici les 5 prochaines années. 

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