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Conseils, science, sante et bien-être


Notre avenir alimentaire repose-t-il sur les poissons des profondeurs des océans?

Publié par MaRichesse.Com sur 17 Janvier 2017, 07:24am

Catégories : #NUTRITION, #SCIENCE, #SANTE-BIEN-ETRE, #ALIMENT

Notre avenir alimentaire repose-t-il sur les poissons des profondeurs des océans?

Les eaux profondes de nos océans comptent parmi les endroits les plus inexplorés de la Terre. Et dans la zone bathyale, là où le soleil perce encore l’obscurité, l’être humain pourrait bien trouver de quoi subvenir à ses besoins. C'est en tout cas l'hypothèse d'un article publié par la BBC, car ce n’est un secret pour personne, avec une population qui ne cesse de s’accroître et des réserves naturelles en surface qui s’amenuisent, les fonds marins pourraient donner lieu à une nouvelle ruée vers l’or.

Il y aurait des centaines de trilliards de bristelmouths entre 200 et 2000 mètres de profondeur, aussi appelés poissons à la bouche hérissée.

«Ils sont partout. Tout le monde est d’accord pour dire qu’ils sont les plus abondants de la planète», indiquait à leur propos le biologiste Bruce Robinson au NY Times:

Un enjeu de taille

Il y aurait ainsi au moins 10 milliards de tonnes de poissons dans la zone bathyale, d’après des chercheurs. Michael A St John, professeur danois de biologie océanographique, affirme:

«C’est un chiffre immense. Il y a assez de poissons à cette profondeur pour en donner 1,3 tonnes à chaque humain sur la planète. Ou bien, si on en prend 50%, qu’on en fait de la nourriture et qu’on la donne aux poulets ou aux cochons, cela créera 4,3 kilos de protéine animale par jour. Il y a donc des gens qui meurent de faim sur la planète en ce moment même, et voilà une gigantesque réserve de nourriture que nous n’avons pas encore touché.»

Comme ces poissons ne sont pas vus comme étant comestibles par l’homme malgré leur forte concentration de neutracétiques et d'Omega 3–peut-être en raison de leur aspect repoussant–, le postulat de départ serait de s’en servir pour nourrir les autres animaux. L’idée commence à plaire à beaucoup de pays, dont l’Afrique du Sud, qui dénombre 18 millions de tonnes de poissons dans ses eaux. Sauf que la logistique n'est pas simple.

«Pour les attraper, il faut être prêt à filtrer beaucoup d’eau, donc nous aurons besoin de filets très larges, et d’un navire très puissant, affirme St John. Ce qui coûte de l’argent.»

Une pêche qui ne serait pas sans conséquences

Mais les conséquences pourraient être dangereuses. Les colins d’Alaska avaient ainsi été pris pour cible en raison de leurs vertus et de leur nombre. La réduction de leur population a entraîné des conséquences inattendues. D’après St John:

«Les dauphins et les baleines sont une part importante de l’industrie du tourisme. Mais ils se déplacent dans des lieux où il y a une forte concentration de colins d’Alaska, et si vous leur enlevez leur nourriture, cela va changer leur espace de migration, et le tourisme en souffrira.»

Sans compter que la zone bathyale est très riche en biodiversité:

«Personne n’a encore regardé quel impact la pêche de ces poissons pourrait avoir sur l’environnement.»

Les poissons qui vivent dans cette zone semblent ainsi jouer un rôle extrêmement important pour la régulation du climat, puisque c’est grâce à eux qu’une grande partie du dioxyde de carbone présent dans l’océan se retrouve dans les profondeurs. Aussi St John conclut-il pessimiste:

«La question du réchauffement climatique est un vrai problème. Mais une fois que nous aurons les droits, chacun se dira: “Je dois aller le pêcher, parce que si je ne le fais pas, d’autres le feront.”»

Slate

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