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Le négociateur du Brexit jette l’éponge, un “coup dur” pour Londres

Publié par MaRichesse.Com sur 5 Janvier 2017, 15:00pm

Catégories : #EUROPE, #ECONOMIE, #POLITIQUE

Le négociateur du Brexit jette l’éponge, un “coup dur” pour Londres

C’est un nouveau coup de théâtre à Londres, à quelques semaines seulement du déclenchement de la procédure de divorce d’avec l’Union européenne. Le 3 janvier, Ivan Rogers, l’ambassadeur britannique auprès de l’UE, fin connaisseur des dossiers européens, a annoncé sa démission.

Dans une lettre adressée au bureau qui représente le Royaume-Uni auprès de l’UE, Ivan Rogers, en poste depuis 2013, s’en est pris vertement au gouvernement britannique, accusé de défendre “des arguments infondés et des raisonnements confus” sur le Brexit.  

Il y a très peu d’expérience sérieuse pour ce qui est des négociations multilatérales à Whitehall [quartier des ministères]”.

Mercredi matin, la démission du diplomate faisait la une des grands quotidiens britanniques. Aux yeux de l’ancien chef du service diplomatique Simon Fraser, dont les propos sont repris par The Guardian, “le départ de Rogers est un coup dur pour le Royaume-Uni avant les négociations sur le départ de l’UE.

 

Je pense que ses connaissances approfondies et son expertise représentent une perte dans ce qui promet d’être […] des négociations particulièrement complexes”.

 


Pour The Telegraph, Ivan Rogers aurait fait les frais de sa “vision pessimiste du Brexit”. “Theresa May devrait nommer un ambassadeur auprès de l’UE qui ‘croit au Brexit’“, avance le journal. “Selon les sources gouvernementales, Sir Ivan a ‘sauté avant d’être poussé’, et Downing Street estimait que sa vision négative sur le Brexit l’empêcherait de mener les négociations”, précise le quotidien. Le diplomate s’était récemment attiré les foudres des partisans d’un “Brexit dur” pour avoir expliqué qu’aux yeux des 27 autres États membres de l’U, la signature d’un nouvel accord commercial entre le Royaume-Uni et l’UE post-Brexit n’interviendrait pas avant une bonne dizaine d’années.  

Le gouvernement dans l’embarras

L’éditorialiste du Guardian, Matthew d’Ancona, estime pour sa part que même si M. Rogers “était parti dès le mois de novembre [il avait menacé à plusieurs reprises de démissionner], cela n’aurait pas atténué le coup pour Theresa May ni diminué l’embarras du gouvernement. Or cette année, cruciale pour la stratégie à long terme du Brexit, débute avec un départ brutal qu’elle aurait préféré éviter”. Mais, “la Première ministre attendait de son principal envoyé à Bruxelles autre chose que des rappels constants d’obstacles au Brexit”, décrypte-t-il.

Et de conclure : “May résistera à cette forte bourrasque. Mais une interrogation demeurera vive tout au long des négociations du Brexit, bien après le départ de sir Ivan : et si c’est lui qui avait raison ?”

courrierinternational

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