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L’étau judiciaire se resserre sur Benyamin Netanyahou

Publié par MaRichesse.Com sur 6 Janvier 2017, 19:55pm

Catégories : #JUSTICE, #ISRAEL, #MONDE

L’étau judiciaire se resserre sur Benyamin Netanyahou

L’étau judiciaire semble se resserrer autour de Benyamin Netanyahou au lendemain de sa deuxième audition dans le cadre de l’enquête sur les «cadeaux illégaux» qui lui auraient été accordés par des hommes d’affaires israéliens et étrangers. Certes, pour l’heure, le chef du gouvernement de l’Etat hébreu n’est pas inculpé. Il bénéficie d’ailleurs de la présomption d’innocence au même titre que les autres justiciables de son pays. Cependant, contrairement aux quatre autres affaires classées sans suite dans lesquelles son nom est apparu depuis une vingtaine d’années, cette dernière semble plus étayée. En tout cas, susceptible de lui valoir une inculpation pour corruption, blanchiment et abus de confiance.

Concrètement, la cellule spéciale de l’Unité 433 de la police (l’équivalent local du FBI) chargée des investigations enquête sur deux affaires. Baptisée «dossier 1000», la première concerne des dons en cash ou en nature (voyages, séjours luxueux à l’étranger, cigares, alcools fins) qui auraient été accordés au leader du Likoud par ses «amis». Quant à la seconde, elle est baptisée «dossier 2000» et nul ne sait de quoi elle traite même s’il se dit dans les milieux judiciaires qu’elle «est la plus grave».

Témoin assisté

Benyamin Netanyahou a donc été interrogé à deux reprises en une semaine. En tant que témoin assisté, c’est-à-dire en tant que suspect. La première audition, lundi dernier, a duré trois heures et ne concernait que le dossier 1000. La seconde, jeudi, a duré cinq heures et concernait les deux dossiers.

Un ou deux petits interrogatoires destinés à éclairer des points de détail sont encore prévus dans les prochains jours pour permettre à l’Unité 433 de rendre son rapport au parquet en suggérant d’inculper ou non le premier ministre. Si c’est le cas, celui-ci sera contraint de démissionner pour préparer son procès comme l’a fait son prédécesseur Ehoud Olmert en 2008.

«Pour comprendre ce qui se passe actuellement, il faut savoir qu’en Israël, la police ne déstabilisera jamais un premier ministre en fonction pour le plaisir. Si elle le fait, c’est parce qu’elle a recueilli de solides éléments à charge avant même de lancer l’enquête officielle», explique le chroniqueur judiciaire Baroukh Kra. Ce qui signifie, selon lui, que Benyamin Netanyahou est en position délicate même s’il proclame à l’envi que «personne ne trouvera rien parce qu’il n’y a rien».

Procureur extrêmement prudent

A ce propos, les observateurs notent que l’ouverture d’une information judiciaire en juillet 2016, puis de l’enquête officielle il y a dix jours, a été autorisée par le procureur général Avishaï Manderblit. Or, ce dernier a été nommé par Benyamin Netanyahou et passe pour un magistrat extrêmement prudent. «Il aurait préféré ne pas avoir à s’occuper d’un dossier pareil, affirme le commentateur politique Ben Caspit. S’il l’a fait, c’est avec des pieds de plomb et parce qu’il ne pouvait pas faire autrement étant donné les éléments préalablement recueillis par l’Unité 433 et parce que la presse exigeait que le chef du gouvernement ne soit pas traité différemment d’un citoyen lambda.»

Aujourd’hui âgé de 67 ans, Benyamin Netanyahou est en passe de dépasser le record de longévité au pouvoir établi par son lointain prédécesseur travailliste David Ben Gourion, fondateur et premier chef de gouvernement de l’Etat hébreu lors de sa création en 1948. Du moins, si l’enquête en cours le lui permet, car les policiers israéliens semblent déterminés à aller jusqu’au bout.

Apparence d’unité

En attendant de connaître le résultat de leurs investigations, la majorité de droite et d’extrême droite qui le soutient à la Knesset maintient une apparence d’unité. Mais les amis politiques de Benyamin Netanyahou se pressent moins au portillon pour le défendre que par le passé.

Au sein du Likoud, les candidats à la succession du premier ministre ont en tout cas entamé les grandes manœuvres afin de se positionner «au cas où». Officiellement, ils continuent tous à faire bloc derrière leur chef, mais en coulisses beaucoup spéculent sur son départ et sur la manière dont il se déroulera.

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