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Italie. Dans un centre d’accueil pour migrants, la colère après la mort d’une jeune femme

Publié par MaRichesse.Com sur 5 Janvier 2017, 10:34am

Catégories : #EUROPE, #FAITSDIVERS

Italie. Dans un centre d’accueil pour migrants, la colère après la mort d’une jeune femme

Dans la nuit du 2 au 3 janvier, relate Il Fatto Quotidiano, les forces de l’ordre sont intervenues pour ramener le calme dans le centre d’accueil pour migrants du village de Cona (en Vénétie, dans le Nord-Est), où un mouvement de colère a émergé après le décès d’une jeune Ivoirienne. D’après les résidents, les responsables du centre ont mis plusieurs heures à appeler les secours ; l’autopsie a ensuite indiqué que la jeune femme est morte d’une thrombose pulmonaire. Les demandeurs d’asile ont mis le feu à des objets et se sont barricadés, retenant 25 travailleurs du centre pendant plusieurs heures. Ils ont également entamé une grève de la faim.

Outre le cas de Sandrine Bakayoko, ils entendaient dénoncer leurs conditions d’hébergement. On peut s’en faire une idée dans une vidéo publiée par La Repubblica, qui montre un vaste hangar rempli de tentes improvisées. Le centre, initialement conçu pour abriter une quinzaine de personnes, en compte actuellement entre 1 300 et 1 500.  


 La logique de l’urgence

Comme le soulignent les journaux, cet épisode est la dernière illustration en date des tensions qui peuvent survenir dans un pays confronté à des arrivées massives de migrants, quand il ne bénéficie pas d’un dispositif d’accueil adapté ni du soutien de ses voisins européens. Fin octobre, dans un autre village un peu plus au sud, c’étaient les habitants qui érigeaient des barricades pour empêcher l’arrivée d’une dizaine de demandeuses d’asile et leurs enfants, suscitant une vive polémique.

D’après les données du ministère de l’Intérieur, rapporte Libero, l’Italie compterait 175 000 migrants sur son territoire.

La majorité, 137 000, est logée dans des structures temporaires qui en réalité n’ont rien de temporaire – c’est-à-dire que, comme tout ce qui est provisoire dans ce pays, elles sont destinées à durer pendant des années, voire des décennies.” 

 L’affaire, abonde Internazionale, “montre que le système d’accueil italien est encore dominé par la logique de l’urgence, alors que le flux des arrivées sur nos côtes est constant depuis des années”. La gestion des demandeurs d’asile, explique le magazine, échoit au ministère de l’Intérieur et aux préfectures, qui suivent “la logique du nombre” et préfèrent de grandes structures rentables à “des structures de dimension moyenne ou petite qui permettraient une gestion plus adaptée et un meilleur contrôle”.

Ce système, “qui repose sur des appels d’offres de dizaines de millions d’euros par an, finit par favoriser de grandes coopératives et entreprises qui s’approprient de nombreux appels d’offres, souvent au détriment de la qualité du service” – quand elles ne se révèlent pas coupables de fraude.

 De son côté, Il Fatto Quotidiano publie une série de reportages et se propose de dresser un état des lieux de l’accueil en Italie. Il observe que, “bien souvent, les mouvements de protestation émergent quand arrive – d’en haut – l’annonce de l’arrivée de demandeurs d’asile”. Mais il est aussi de nombreux lieux où des migrants vivent dans l’attente du traitement de leur demande “sans problème concret de cohabitation – surtout s’ils sont installés dans des structures adaptées et bien gérées”, rapporte le journal. 

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