Le cerveau produit en permanence de nouveaux neurones. Et n'importe quel individu disposerait de ce potentiel. Le professeur Pierre-Marie Lledo, directeur du département de neuroscience à l'institut Pasteur livre six principes à respecter pour conserver un cerveau en bonne santé.
Le cerveau trouve sa vitalité dans le changement. De fait, la stimulation provoquée par le changement entraîne les cellules souches à produire de nouveaux neurones. Il faut «respecter la libido sciendi, c'est-à-dire la soif de comprendre et d'apprendre», explique Pierre-Marie Lledo dans les colonnes de Sciences et Avenir.
Le cerveau est malléable et l'information invite directement les circuits à se régénérer. Or, l'écosystème numérique dans lequel le monde évolue produit une avalanche d'informations. Trop selon le professeur Pierre-Marie Lledo. «L'information qui nous fait juste savoir est absolument délétère, et n'incite pas le cerveau à produire de nouveaux neurones. Bien au contraire, ce dernier, bombardé d'informations, est alors condamné à l'anxiété». Il est donc conseillé d'éviter de trop consulter les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook.
Leur consommation entrave à la production de nouveaux neurones. En effet, l'objectif des molécules chimiques contenus dans ces produits est d'empêcher le cerveau, celui qui cherche à comprendre ,de fonctionner. Leur utilisation chronique est donc une entrave à la production de nouveaux neurones.
«Il nous faut lutter contre la sédentarité car la science nous dit que, en cas d'activité physique, les muscles produisent des susbtances chimiques (nommés facteurs trophiques) qui, par voie sanguine, viendront agir sur le cerveau et particulièrement sur la niche de cellules souches», selon le Pr Lledo.
Il s'avère que des parties du cerveau, qu'un individu ne contrôle pas nécessairement, sont engagées lorsqu'elles sont confrontées à autrui. «C'est ce qu'on appelle globalement le cerveau social», ajoute le médecin. Plus une personne cultive son altérité plus son cerveau aura tendance à produire de nouveaux neurones.
Les neurosciences, associées avec la microbiologie, démontrent qu'il y a une flore intestinale qui communique en permanence avec le cerveau. Notre régime alimentaire a donc un rôle important : la consommation de fibres, un régime varié, incitent à la prolifération de certaines espèces bactériennes concourant à la prolifération de neurones. À l'inverse, une nourriture peu variée, riche en sucres, en graisses, favorise la prolifération d'espèces bactériennes qui ne permettront plus aux cellules de produire de nouveaux neurones, quel que soit l'âge.
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