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Canada. Ce bébé doit déjà 33 629$ à l’État

Publié par MaRichesse.Com sur 16 Octobre 2016, 12:28pm

Catégories : #CANADA, #ECONOMIE

Canada. Ce bébé doit déjà 33 629$ à l’État

Alors que la dette du Québec continue d’augmenter, son poids sur les finances publiques s'allège grâce aux bas taux d’intérêt. Toutefois, ses prévisions optimistes de croissance n’étant pas au rendez-vous, le gouvernement devra se serrer davantage la ceinture pour atteindre les cibles prévues dans la loi sur la réduction de la dette.

Depuis 2009, les créances du Québec se sont alourdies de près de 50 milliards. L’économiste Youri Chassin, directeur de la recherche à l’Institut économique de Montréal, regrette cette «augmentation rapide», un «rythme d’endettement préoccupant». L’IEDM a d’ailleurs fait une sortie médiatique cette semaine pour déplorer que la dette publique du Québec ait atteint 280 milliards $.

Brute

Pierre Fortin, professeur émérite au département des sciences économiques de l’UQAM, tempère. À son avis, il n’est pas utile de comptabiliser les emprunts d’Hydro-Québec et des municipalités, puisqu’il s’agit essentiellement d’immobilisations et que l’État ne paie pas leurs intérêts.

Il se concentre davantage sur la dette brute, qui a connu une hausse marquée depuis sept ans. Or, cette augmentation «n’est pas irresponsable», croit le chercheur. Plus de 80 % de cet accroissement est dû aux investissements en infrastructure et à des prêts aux entreprises québécoises, rappelle-t-il.

Même son de cloche pour le crédit que le gouvernement du Québec fait aux compagnies par l’entremise d’Investissement Québec. «Le milliard qu’on prête à Bombardier n’est pas encore comptabilisé», note-t-il. Le Québec s’en est aussi beaucoup mieux tiré que l’Ontario et les États-Unis depuis 2008.

L’État devra se serrer la ceinture pour 10 ans

Les défis du gouvernement sont nombreux. Même si l’agence de notation Standard & Poor's a révisé cet été la cote de crédit du Québec en la faisant passer de stable à positive et que l’équilibre budgétaire est maintenu, la croissance économique anémique pourrait rendre difficiles les objectifs fixés par la loi sur la réduction de la dette, soit un poids équivalant à 45 % du PIB en 2026.

Or, les prévisions du ministère des Finances se sont révélées largement exagérées au cours des dernières années. Les compressions du gouvernement Couillard ont affecté négativement la croissance économique, et le manque à gagner se chiffre en dizaine de milliards $, selon M. Fortin. Cette activité économique faiblarde vient chambouler les plans. Selon les calculs du professeur Fortin, le Québec devra réduire les dépenses en infrastructure pour y parvenir, tout en maintenant un solde budgétaire positif de 3,5 milliards $ par année.

Mauvaise nouvelle, le gouvernement ne prévoit qu’un surplus de deux milliards l’an prochain. Il rate donc déjà sa cible.

 


La dette brute du Québec est passée de 158 G$ ( mars 2009 ) à 208,7 G$ ( mars 2016 )


Dette du secteur public québécois : 280 G$ soit 69 000 $ par contribuable, ou 33 629 $ par Québécois


À quoi ont servi ces milliards ?

  • Immobilisations en infrastructure : 29 G$ (58%)
  • Prêts aux entreprises : 12 G$ (24%)
  • Déficits budgétaires : 9 G$ (18%)

Le Québec reste plus endetté que ses voisins

Dette brute en % du PIB par province ( 2004 ) :

  • Québec: 55%
  • Ontario: 45%
  • Nouvelle-Écosse: 39,4%
  • Colombie Britanique: 27%

L’Ontario s’endette plus rapidement que le Québec

De 2008 à 2015, augmentation de la dette brute en pourcentage du PIB :

Québec: 50% à 55%

Ontario: 27% à 46%


Service de la dette

Le service à la dette est resté stable grâce aux bas taux d’intérêt.

  • 2014-2015 : 10,8 G$
  • 2016-2017 : 10,9 G$

Tout de même le troisième poste budgétaire après la santé et l'éducation.

Service à la dette du gouvernement du Québec en % du PIB :

  • 1995 : 4,8 %
  • 2015 : 2,7 %

Fonds des générations

Le fonds des générations est une cagnotte qui vise à réduire l’importance du déficit.

En milliards de dollars :

  • 2014-2015: 5,7
  • 2015-2016: 6,9
  • 2016-2017: 8,6
  • 2017-2018: 10,8
  • 2018-2019: 13,6
  • 2019-2020: 16,7
 

Sources: ministère des Finances du québec et Institut économique de Montreal

 

CE QU'ILS ONT DIT:

La dette continue de nous étouffer collectivement. C’est le troisième poste budgétaire en importance, et avec le vieillissement de la population, on ne peut pas uniquement se fier aux bas taux d’intérêt.— François Bonnardel, député CAQ

La dette croît moins rapidement, mais l’économie a ralenti. Elle apparaît donc plus lourde que prévu quand on la regarde en fonction du PIB. Son poids a donc augmenté à cause de la croissance anémique.— Nicolas Marceau, député PQ

Nous posons les bons gestes afin de réduire notre endettement et avons confiance d’atteindre nos objectifs de réduction de la dette par rapport au PIB. — Carlos Leitao, ministre des Finances

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