Lionel Zinsou : « La classe politique béninoise est raciste et xénophobe »

C’est au détour d’un entretien sur son projet d’AfricaFrance, que Lionel Zinsou s’est prononcé sur son expérience de candidat à la présidentielle de mars 2016 au Bénin. Répondant aux questions de la journaliste de France 24, chaîne sur laquelle il est intervenu ce 25 septembre 2016, l’ancien premier béninois s’est dit surpris d’avoir rencontré, au Bénin, une classe politique «xénophobe et raciste».

Dans son intervention, Lionel Zinsou affirme qu’il est quand même passionnant d’être premier ministre, d’une part. D’autre part, «être candidat à la présidentielle, c’est rencontrer tout un peuple». «Ça veut dire créer une ferveur qui vous étonne vous-même. C’est aussi créer quelques inimitiés qui vous étonnent parlant de violences verbales à certains égards. « On vous a attaqué sur votre origine métisse », lui lance la journaliste de France 24. Avec le sourire qu’on lui connait si bien, Lionel Zinsou répond que son oncle a été président de la République du Bénin, il y a une quarantaine d’années et qu’il n’était pas surpris des attaques à son encontre. «(…) Dans mon éducation, j’ai appris que la politique est cruelle et que l’histoire était tragique. Donc de ce côté-là, je n’étais pas surpris». Et parlant de cette surprise, le PDG de PAI Partners, en a une de désagréable semble-t-il. Car, il évoque l’existence de quelques poches de « xénophobie et de petites tendances de racisme » au sein de la classe politique béninoise. «Mais je n’ai jamais rien rencontré dans la population» ajoute t-il. « (…) Je ne vais pas m’improviser raciste et xénophobe parce qu’il y a des racistes et des xénophobes », répond-t-il à la journaliste qui lui a demandé s’il a également donné des coups lors de la campagne présidentielle, après en avoir reçus. Un éblouissement tout de même, dans les propos de Lionel Zinsou, c’est qu’il remet en cause la sincérité des résultats sortis des urnes et remet, de ce fait, en question l’élection de Patrice Talon. « Les élections se sont bien passées mais il fraudait que la sincérité des résultats soit bien assurée», déclare t-il avec une grande hésitation. Des propos qu’il n’a jamais tenus depuis l’élection de Patrice Talon.  

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