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Les trois déboires qui font caler Tesla

Publié par MaRichesse.Com sur 4 Juillet 2016, 02:49am

Catégories : #ENTREPRISE

Les trois déboires qui font caler Tesla

Après le premier accident mortel impliquant une Tesla en mode pilote automatique, le groupe n’a pas atteint ses objectifs au dernier trimestre et voit son envie de racheter SolarCity critiquée.

[Article actualisé à 14 heures : contrairement à ce qui était écrit, c'est du côté de la production et non des ventes « que les nuages s'accumulent » dans le premier paragraphe]

Mauvaise série pour Tesla. Après l'ouverture d'une enquête des autorités américaines, vendredi, sur le premier accident mortel impliquant l'un de ses véhicules en mode pilotage automatique, c'est du côté de sa production que les nuages s'accumulent pour le constructeur automobile. Le groupe californien n'a pas réussi à atteindre ses objectifs au dernier trimestre pour la deuxième fois en six mois : il a annoncé dimanche avoir livré 14.370 véhicules électriques alors qu'il visait les 17.000. Soit un total d'un peu plus de 29.000 voitures au premier semestre, contre un objectif de 33.000.

Ce qui laisse planer le doute sur sa capacité à atteindre le cap annoncé des 80.000 à 90.000 voitures livrées cette année, réaffirmé par son fondateur Elon Musk en mai, qui parlait même d'une production de 500.000 véhicules dès 2018.

Une croissance moins rapide que prévu

Ce n'est pas la première fois que Tesla n'atteint pas les - très ambitieux - objectifs de son patron. Pour expliquer le retard sur son plan de marche au dernier trimestre, le constructeur des Model S et X évoque une forte croissance de la production lors des quatre dernières semaines du trimestre et un nombre inhabituel de véhicules en transit avant livraison aux clients.

Les chiffres des livraisons ne doivent pas être pris comme un indicateur des résultats financiers trimestriels.

Mais les chiffres des livraisons « ne doivent pas être pris comme un indicateur des résultats financiers trimestriels » tient à assurer Tesla dans un communiqué, sentant venir le vent des critiques. Car si le groupe a d'ores et déjà réussi son premier pari de rendre incontournable l'électrique dans le segment du luxe, forçant les groupes automobiles « traditionnels » à le suivre dans cette voie, il doit désormais prouver que son plan est viable économiquement et qu'il peut devenir un véritable constructeur à grande échelle. Et si les clients se sont bousculés pour réserver la future Model 3 il y a quelques mois, son premier modèle « grand public » (35.000 dollars tout de même) dont les livraisons doivent débuter en 2017, certains investisseurs se montrent plus dubitatifs.

image: http://www.lesechos.fr/medias/2016/07/04/2011976_les-trois-deboires-qui-font-caler-tesla-web-tete-0211094119994.jpg

L'action Tesla sera scrutée lundi après-midi à l'ouverture des marchés américains, après l'annonce de ses livraisons décevantes au deuxième trimestre. - Bloomberg
L'action Tesla sera scrutée lundi après-midi à l'ouverture des marchés américains, après l'annonce de ses livraisons décevantes au deuxième trimestre. - Bloomberg

En Bourse, Tesla enchaîne les périodes d'euphorie et les phases de déprime, au gré des annonces séduisantes d'Elon Musk (capable d'enflammer les marchés d'un simple tweet) et des contretemps rencontrés sur le terrain, alors que le groupe accumule les pertes financières. L'action a ainsi perdu près de 10 % depuis le début de l'année. Et si la révélation, vendredi, de l'enquête aux Etats-Unis sur l'accident mortel subi par le conducteur d'une Tesla ne l'a pas affecté, le résultat de cette investigation pourrait provoquer des remous pour Tesla - et tous les groupes impliqués dans le développement de la conduite autonome.

Premier à-coup pour le pilotage autonome

« Ce que nous savons, c'est que le véhicule était sur une autoroute à double sens avec [le système] Autopilot activé quand un poids lourd s'est mis perpendiculairement à la Model S », a indiqué Tesla à propos de cet accident survenu le 7 mai dernier en Floride. Un ciel « très lumineux» et un contre-jour n'ont visiblement pas permis ni au pilote automatique ni au conducteur de distinguer la remorque blanche du poids lourd. Les freins n'ont pas été enclenchés.

Au moins 70.000 Tesla en circulation dans le monde disposent actuellement du système Autopilot, désactivé par défaut dans tous les véhicules, a précisé le groupe vendredi. Qui rappelle aussi qu'il s'agit du premier accident mortel constaté en plus de 200 millions de kilomètres parcourus par ses voitures. Mais celui-ci pose question quant à la généralisation des systèmes de conduite autonome sur les voitures haut de gamme. Tesla, qui en a fait l'une de ses technologies phares, attend donc impatiemment de savoir si son système a subi ou non une défaillance. La NHTSA, qui mène l'enquête, précise qu'il s'agit d'« un examen préliminaire pour déterminer si le système a bien fonctionné », et qu'il ne doit pas être« interprété ».

 
Le rachat controversé de SolarCity

La liste des soucis semble fournie ces derniers temps pour Elon Musk. Car le milliardaire sud-africain doit affronter en parallèle l'accueil plutôt froid réservé à son projet de faire racheter par Tesla le fabricant de panneaux solaires SolarCity. Une activité a priori éloignée des préoccupations du constructeur automobile mais qui, selon Elon Musk, permettrait au groupe de devenir « la seule société verticalement intégrée fournissant des produits énergétiques de bout en bout ». L'idée est ainsi de créer un guichet unique pour la production et le stockage d'énergie solaire, afin d'alimenter voitures électriques, stations de recharge, maisons et bureaux. Et de faire de Tesla un géant des énergies vertes.

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Sauf que cette décision, annoncée il y a deux semaines, a fait lever quelques sourcils. D'abord parce que le premier actionnaire de SolarCity se nomme... Elon Musk, et que les deux fondateurs ne sont autres que... ses cousins. Mais surtout parce que Tesla est prêt à débourser 2,8 milliards de dollars pour racheter une société certes leader de l'installation de panneaux solaires aux Etats-Unis, mais en crise depuis plusieurs mois.

Or Tesla n'est lui-même pas au mieux financièrement. Même s'il a réussi à lever 1,5 milliard de dollars, le groupe dépense énormément pour financer ses ambitieux plans de croissance... sans enregistrer pour l'instant suffisamment de revenus pour les équilibrer : soutenu par les investisseurs, il a dû lever des fonds tous les ans sans exception depuis 2010. Elon Musk a quelques semaines pour préparer une démonstration convaincante lors de la présentation des rés


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