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Conseils, science, sante et bien-être


L’ingestion de hot-dogs comme sport, l’autre fête nationale américaine

Publié par MaRichesse.Com sur 7 Juillet 2016, 02:01am

Catégories : #INSOLITE, #ETATS-UNIS

L’ingestion de hot-dogs comme sport, l’autre fête nationale américaine

A Coney Island, quartier balnéaire du sud de New York, le 4 Juillet, jour de la fête nationale aux Etats-Unis, est aussi celui duconcours du plus gros dévoreur de hot-dog Nathan’s. Cette orgie festive est loin d’être confidentielle : près de 40 000 personnes y assistent, et 2,5 millions la suivent en direct sur ESPN, la chaîne sportive.

On est à la frontière du sport et de l’entertainment, un peu comme avec le catch. A Coney Island, celui qui mange le plus de hot-dogs en moins de dix minutes gagne 10 000 dollars (8 970 euros), et la chaîne de restaurants Nathan’s, qui sponsorise la manifestation, se fait une publicité mondiale. C’est une vision du rêve américain.

« Ce n’est pas la taille qui compte »

Comme tout sport, le « competitive eating » a ses héros, des « mangeurs » professionnels, ses compétiteurs moyens qui ne dépasseront jamais le ventre mou du classement (ha ! ha ! ha !), et même sa fédération, laMajor League Eating, qui gère les compétitions, les rémunérations et le marketing de ses membres depuis 1997. Il a aussi ses légendes, celles qui apparaissent sans prévenir et changent le sport à jamais.

Notamment Takeru Kobayashi, un jeune Japonais de 1,73 m pour une soixantaine de kilos. En 2001, il débarque, inconnu, au concours de Coney Island et pulvérise le record mondial (vingt-cinq hot-dogs en douze minutes), en en mangeant... cinquante. Il conservera son titre pendant six années consécutives, avant d’être détrôné par Joey « Jaws » Chestnut (« mâchoires »), un Américain de 32 ans.

Kobayashi a révolutionné le gobage de hot-dogs en y apportant une approche scientifique. Un journaliste qui l’a suivi raconte qu’après avoir découvert le monde du « competitive eating » au Japon, il s’est rendu compte qu’il pouvait devenir « le plus grand “competitive eater” du monde », car « ce n’est pas la taille de l’estomac qui compte, c’est l’approche psychologique ».

image: http://s1.lemde.fr/image/2016/07/05/534x0/4964104_6_6fb3_kobayashi-a-la-bouche-pleine_1ccc231905f013e3b935cbc3ecda10ec.jpg

Kobayashi a la bouche pleine.

Il a inventé la technique dite « de Salomon ». Il ne s’agit pas de couper un enfant en deux, comme le Salomon de la Bible, mais simplement de séparer un hot-dog en deux, en mangeant d’abord la saucisse, puis le pain… préalablement trempé dans un liquide pour pouvoir l’ingérer plus facilement.

Finalement battu dans la catégorie reine du hot-dog, Kobayashi a appliqué sa technique à d’autres catégories (il y en a 90) où il règne toujours : hot-dogs sans pain (110 en dix minutes), pizzas (quinze et demie en douze minutes), hamburgers (93 en huit minutes), tacos (130 en dix minutes).

Sa réputation a largement dépassé le milieu des mangeurs professionnels. Sur Munchies, la chaîne de Vice consacrée à la nourriture, Kobayashi a prodigué conseils et astuces de préparation, avec un résultat mitigé, puisque le journaliste a l’air d’être à l’article de la mort.

« Ne jamais s’entraîner seul »

N’essayez pas de manger des quantités déraisonnables de nourriture sans entraînement. Ce serait comme se lancer dans un marathon sans aucun étirement. Vous n’irez pas très loin. Le Guardian interrogé deux champions improbables du concours de hot-dogs :

Selon les deux champions, il faut d’abord se choisir une cuisine de spécialité, quelque chose qu’on aime manger. Cela semble tomber sous le sens, car manger des dizaines de hot-dogs le plus vite possible quand on n’aime pas vraiment ça, c’est courir le risque de vomir en cours de route. Mais ce n’est pas la seule raison.

Selon Yasir Salem, les chances de faire la différence pour un débutant peuvent augmenter si l’on invente une technique pour avaler plus vite, or, on a plus de chances d’y parvenir avec un aliment que l’on mange régulièrement. L’histoire ne dit pas si Takeru Kobayashi trempait déjà le pain de son hot-dog étant petit. Quoi qu’il en soit, il faut « choisir un concours où l’on a des chances de pouvoir innover ».

Il faut aussi être physiquement en forme. Autre fausse évidence : manger des dizaines de hot-dogs le plus vite possible peut sembler être une très, très mauvaise idée pour quiconque souhaite rester en bonne santé.

En fait, pas tant que ça, si l’on considère les compétitions de nourriture comme un véritable sport et que l’on s’oblige à une discipline de fer. Et c’est ce que font les « competitive eaters », qui s’astreignent à un entraînement cardiaque rigoureux et adoptent des techniques de respiration sophistiquées.

Ensuite, il faut augmenter les quantités ingérées, en commençant plusieurs mois à l’avance, pour étirer son estomac, tout en respectant des règles de sécurité. « Ne jamais s’entraîner seul », rappelle Nela Zisser. Il y a toujours le risque bête de s’étouffer avec un hot-dog.

L’ambiance, le show et l’argent

image: http://s2.lemde.fr/image/2016/07/05/534x0/4964107_6_5df9_joey-chestnut-a-rempli-son-assiette_5b8489c5c1681cdf6f46e0f1a3fe84c1.jpg

Joey Chestnut a rempli son assiette.

Encore plus inexplicable sans doute que l’ambition de devenir mangeur de hot-dog professionnel, il y a l’émotion et l’excitation que provoque la compétition. Le New Yorker a voulu en savoir plus en faisant le portrait de son animateur. Petit Panama sur la tête, George Shea fait lui-même partie du show, présentant les participants et couvrant le vainqueur de louanges comme le ferait celui qui tient le micro dans un match de boxe à Las Vegas. Exagérément.

Chaque année, il teste ses jeux de mots longtemps à l’avance. Ce sont eux qui nourriront l’introduction de dix minutes qui précède la compétition. Un discours qui génère à lui seul le pic d’audience du programme.

Selon George Shea, il y a deux choses qui expliquent le succès du concours Nathan’s : tout ce qu’il y a autour – musique tonitruante, pom-pom girls et acrobates. Et surtout le retour des héros, ces « athlètes » de la bouffe, qui peuvent, pour les meilleurs, gagner jusqu’à 250 000 dollars par an, et qui reviennent tous les ans pour essayer de se dépasser caloriquement.

Parmi eux, il y a Joey « Jaws » Chestnut, celui qui a battu Kobayashi en 2007. Il a depuis dominer la discipline, signant le record du monde absolu (69 hot-dogs en dix minutes en 2013) avant d’être à son tour battu en 2015.

Comme si l’arc de la rédemption était écrit à l’avance, Joey Chestnut est revenu à Coney Island cette année et il a repris son titre – la ceinture moutarde –, en battant son propre record du monde avec 70 hot-dogs en dix mi


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