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Conseils, science, sante et bien-être


Après 70 ans, bouger protège le cerveau mais peu le coeur

Publié par MaRichesse.Com sur 27 Juillet 2016, 10:04am

Catégories : #SANTE-BIEN-ETRE, #CERVEAU, #LONGÉVITÉ

Après 70 ans, bouger protège le cerveau mais peu le coeur
L'activité physique passé cet âge ne fait pas de miracle pour réparer des artères abimées, mais elle a quand même un intérêt. 
 

On ne compte plus le nombre d'articles vantant les bénéfices d'une activité physique, même modérée, sur le système cardio-vasculaire. L'étude publiée en ligne en juin dernier par la très sérieuse revue Jama vient tempérer les enthousiasmes: l'activité physique chez les plus de 70 ans ne diminue ni le nombre d'accidents cardio-vasculaires, ni le nombre de décès liés à ces accidents.

Dans cette étude, menée par une équipe de l'université de Pittsburgh, plus de 1600 personnes sédentaires, ayant des facteurs de risque cardio-vasculaire, âgées de 70 à 89 ans étaient réparties au hasard soit dans un groupe qui suivait un programme d'activité physique modérée  - de la marche deux fois par semaine (avec un objectif de 150 minutes) - accompagné d'entraînements à l'équilibre, soit dans un groupe qui participait régulièrement à des séances d'éducation à la santé. Les participants ont été suivis pendant deux ans et demi. Résultat: le nombre de crises cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux ou de décès cardio-vasculaire était identique dans les deux groupes. 

 

Solution miracle

Ces résultats décevants n'étonnent pas vraiment le professeur François Carré, cardiologue à l'hôpital Pontchaillou de Rennes. «Nous sommes face à une population dont le risque cardio-vasculaire est très élevé puisque l'âge demeure le principal facteur de risque», souligne le spécialiste de physiologie cardio-vasculaire.

En clair, se mettre à faire de l'exercice à plus de 70 ans ne va pas être la solution miracle pour réparer des artères ou un cœur déjà bien abîmés. D'autant plus, comme le rappelle le spécialiste, que pour un bénéfice sur la santé chez les plus de 65 ans, l'Organisation mondiale de la santé recommande une heure par jour d'exercice d'intensité modérée. Soit une durée de deux fois supérieure à celle de l'étude.

Est-ce que cela signifie qu'il est inutile de prescrire un exercice physique au-delà d'un certain âge? C'est tout le contraire. Même chez les plus âgés, l'activité physique a des bénéfices. «Dans ce qui est, à notre connaissance, le seul essai randomisé de ce type, les bienfaits de l'activité touchent principalement la mobilité et peut-être la cognition», rappellent les auteurs de l'étude publiée par Jama.

Quant aux bénéfices d'une activité physique d'endurance sur le cœur, ils sont peut-être peu visibles après 70 ans, surtout chez les personnes qui ont été sédentaires toute leur vie, mais ils existent jusqu'à un âge avancé. L'on sait notamment que commencer un sport d'endurance après l'âge de 40 ans est aussi bénéfique pour le cœur que de l'avoir fait avant 30 ans. L'équipe du Pr François Carré en avait fait la démonstration dans une étude publiée en 2014. «Le bénéfice pour le cœur à 60 ans est identique, quel que soit l'âge auquel vous avez débuté. C'est moins vrai pour les artères», précise le Pr François Carré. Si l'idéal est de se mettre au sport jeune et de ne jamais l'arrêter (les bénéfices s'estompent avec le manque d'exercice), il n'est en réalité jamais trop tard pour chausser ses tennis. 

 Source

 

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