« Avec mes frères et mes sœurs, nous avons acheté trois maisons en 2015 dans la banlieue d’Atlanta, pour les louer », déclare Jean-Noël A. Ce Français de 67 ans a réalisé cette opération par l’intermédiaire de la société Altitude Realty, présente outre-Atlantique depuis 2011. Louées entre 1 100 et 1 200 dollars par mois (près de 970 euros et un peu plus de 1 000 euros), les maisons acquises sont typiquement américaines : en bois, d’une surface de 150 mètres carrés avec un étage, un jardin sans clôture et un grand garage.
Motivation « fiscale »
« Un gestionnaire local s’occupe de tout moyennant 10 % des loyers. C’est beaucoup, mais il est réactif et visite le bien tous les quatre mois », précise Victor Pagès, fondateur d’Altitude Realty. Pourquoi les Etats-Unis ? « Ma motivation est fiscale, répond Jean-Noël A. En France, comme je suis dans une tranche d’imposition élevée et assujetti à l’impôt de solidarité sur la fortune [ISF], un rendement brut de 4,25 % me rapporte environ 1 % en net. Et si un locataire ne paie pas, il faut au moins une année pour obtenir son éviction. Avec l’encadrement des loyers, il n’y a plus aucun intérêt de continuer à investir en France. » Jean-Noël A affirme que son investissement aux Etats-Unis lui rapporte plus de 7 % net. « On peut déduire des loyers quasiment toutes les charges, et notamment les frais d’acquisition, ce qui permet de ne payer aucune taxe les deux ou trois premières années », commente M. Pagès. La principale incertitude de l’opération réside dans...