Que faire des « décrocheurs » ? Le projet de loi El Khomri, dont l’examen reprend cette semaine à l’Assemblée nationale, ambitionne par l’une de ses dispositions de répondre à cette question. Le texte prévoit de généraliser, en 2017, à tout le territoire le droit à la « garantie jeunes » dont l’expérimentation a débuté en 2013 : ce dispositif consiste en un accompagnement renforcé vers l’emploi et en une allocation mensuelle de 461 euros pendant un an, pour ceux qui ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation. En France, 1,9 million de personnes seraient dans cette situation, selon une étude réalisée en 2013 par le Conseil d’analyse économique (CAE).
Basé à Lesquin, dans la banlieue de Lille, le groupe Vitamine T a précédé le législateur en lançant, en août, un programme de coaching intensif baptisé PARI, pour Programme d’accompagnement et de remobilisation pour l’insertion des jeunes. Comme la garantie jeunes, ce dispositif cible les NEET, un acronyme venant de l’anglais (« not in education, employment or training », en français : sans emploi, ne suivant ni études ni formation) qui désigne les jeunes ayant renoncé à chercher un emploi. Et André Dupon, PDG de Vitamine T, d’expliquer :
« Ces personnes ont vu leurs proches chercher longtemps du travail sans jamais en trouver, et ont abandonné tout espoir d’entrer dans la vie active. Avec la crise, leur nombre a fortement augmenté. »
Pendant huit semaines, les bénéficiaires profitent de mesures d’encadrement exceptionnelles et choisissent un métier au sein de l’une des filiales...