Depuis le début de l’année, le marché de l’emploi aux Etats-Unis semblait suivre sa propre logique. Son dynamisme tranchait avec le ralentissement évident de l’économie. Ce paradoxe s’est estompé en avril avec un nombre de créations d’emplois qui a nettement décéléré. Le département du travail a ainsi annoncé, vendredi 6 mai, la création de 160 000 emplois contre plus de 200 000 en moyenne sur le premier trimestre. Un chiffre mensuel ne fait pas une tendance, mais cette statistique laisse craindre que la phase de reprise aux Etats-Unis est peut-être en train de s’étioler.
La photographie globale du marché du travail reste toutefois positive. L’économie américaine est créatrice d’emplois depuis soixante-quatorze mois de suite et la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, rappelait récemment que les Etats-Unis ont besoin de seulement 100 000 créations d’emplois mensuelles pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail.
Par ailleurs, le taux de chômage est resté stable à 5 %. Si l’on intègre les personnes qui voudraient travailler, mais qui ont renoncé à chercher, et celles qui travaillent à temps partiel, mais qui souhaiteraient occuper un poste à temps complet, le taux monte à 9,7 %.
Le léger frémissement constaté sur les rémunérations constitue la principale bonne nouvelle de ce rapport sur l’emploi. Le salaire horaire moyen a ainsi progressé de 0,3 %, et sur un an les rémunérations augmentent de 2,5 %, soit un progrès par rapport aux 2,3 % enregistrés en mars. Cette amélioration traduit l’effet d’entraînement...