Ancienne productrice, notamment chez Newen, Laetitia Recayte a la responsabilité de trois filiales du groupe public (publicité, production et distribution). Elle incarne la volonté de Delphine Ernotte de développer des recettes autres que les financements publics. Elle présente sa stratégie.
Vous avez été recrutée par Delphine Ernotte pour aider France Télévisions à développer ses recettes. Comment pensez-vous y parvenir ?
C’est la première fois qu’une direction du développement commercial existe à France Télévisions et rassemble la publicité (FTP), la distribution (FTD) et la production (MFP). Cela dénote une conception de notre métier qui est désormais d’éditer des contenus, plus que d’éditer des chaînes. Ma mission est de contribuer à ce que France Télévisions réussisse ce changement de métier, sans quoi je ne donne pas cher de sa survie. Mais si on nous laisse faire, nous avons la capacité de mettre en place une spirale vertueuse.
« Si on nous laisse faire… » : c’est un message ?
France Télévisions ne peut pas diffuser de publicité en soirée. C’est une question sur laquelle, à mon sens, il faudra un jour revenir, pour nous donner des marges de développement – le potentiel est de 100 millions d’euros. Plutôt que des restrictions, je préférerais un système où nous puissions nous autoréguler, à l’image de ce que nous faisons pour les programmes jeunesse.
Dans une tribune, les parlementaires Eric Woerth et Jean-Pierre Leleux (LR) envisagent une suppression totale...