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Barefoot : une « usine à start-up » très mobile, à Bruxelles

Publié le 16 Mai 2016, 08:55am

Catégories : #ECONOMIE

Barefoot : une « usine à start-up » très mobile, à Bruxelles

ugustin van Rijckevorsel, dit « Gus », sorte d’aristocrate geek au look de hipster, le dit lui-même : il a du mal à rentrer dans le moule. Après un parcours scolaire chaotique – il quitte l’école à 14 ans – et quelques échecs « formateurs », il espère avoir trouvé sa voie entrepreneuriale en lançant une entreprise elle aussi atypique. Inspirée de modèles américains, Barefoot est un « start-up studio », à savoir une structure spécialisée dans l’accompagnement de « bonnes idées » qu’elle transforme en start-up à vocation internationale. En l’occurrence, le « studio » détient en général au minimum 70% de la start-up coachée, le solde étant réservé au management et à d’éventuels partenaires externes. Classiquement, le pari est de se rémunérer sur une « exit », généralement une revente, « dans les 24 mois ou dans les 10 ans », bref, au meilleur moment. « Nous voulons professionnaliser le monde de la start-up en nous chargeant de certaines tâches administratives et en orientant la stratégie. Nous mettons nous-mêmes un « managing partner » à la tête de chaque start-up, généralement quelqu’un entre 35 et 45 ans, qui a déjà du galon, » résume Gus. Barefoot emboite ainsi le pas à des « usines à start-up » comme eFounders et Startup Factory, pionnières à Bruxelles.

Le jeune entrepreneur s’est lui-même entouré de beau monde pour cofonder Barefoot : il a recruté comme CEO Tanguy Biart, ancien directeur chez Bpost, et Hugo Mahieu, financier actif jadis dans le fonds d’investissement Mangrove, comme directeur financier. Chris Salanon, le cofondateur de Meetic, et Alexandre Almajeanu, le fondateur de VoyagerMoinsCher.com, siègent dans son conseil d’administration. « Mes origines aristocrates peuvent se transformer en cage dorée si on se laisse enfermé par le ‘milieu’, mais c’est aussi un carnet d’adresses précieux quand on sait l’utiliser, » ne cache pas Gus van Rijckevorsel.

Et de l’entregent, nul ne doute que le fondateur de Barefoot en aura besoin pour réaliser un objectif ambitieux : faire grandir 10 jeunes entreprises de front. La « start-up de start-ups » a déjà levé 400.000 euros et est occupée à boucler une augmentation de capital de 1,5 millions, auprès de banques et investisseurs privés. « 10% est déjà réalisé, nous espérons boucler l’opération avant l’été. »

La structure emploie déjà au total une trentaine de personnes, actifs sur une dizaine de projets à différents niveaux d’avancement. Elle vient d’engager un directeur technologique et quatre développeurs. Précisons tout de même que tous les collaborateurs sont indépendants, autre signe distinctif de ce nouveau mode de création d’entreprise, se voulant plus « agile » ...

Freeedrive

Quatre projets ont déjà été transformés en entreprise effective ou sont en passe de l’être. Le plus avancé est l’application Freeedrive, qui vise à lutter contre l’utilisation irréfléchie du smartphone au volant, cause de plus en plus fréquente d’accidents comme on sait. S’appuyant sur un partenariat industriel avec Lease Plan, l’appli va être officiellement lancée en juin, en commençant par le Grand-Duché de Luxembourg (où Lease Plan bénéficie d’une exclusivité). « Nous avons déjà signé pour l’installation de l’appli dans plus de 4.000 véhicules », lance Gus van Rijkevorsel. Pour être pleinement efficace, l’appli nécessite en effet l’installation d’un petit capteur dans la voiture.

Fortement intéressée par le potentiel de prévention d’accident de l’appli, l’Institut belge de Sécurité Routière (IBSR) vient de prendre une participation au capital de Freeedrive et aura un représentant dans un conseil d’administration, où siège par ailleurs déjà le porte-parole de la Febiac, la fédération du secteur automobile. Freeedrive a elle-même levé 140.000 euros via la plateforme MyMicroInvest. Des discussions sont en cours avec une grande compagnie d’assurance, qui conseillerait Freeedrive à ses clients moyennant un rabais.

Barefoot peaufine par ailleurs le lancement – dans les deux mois à venir - d’une autre appli liée à la voiture : KoWo visera à faciliter le covoiturage dans les entreprises. « Il n’existe pas véritablement de solution pour un covoiturage très régulier entre collègues. Nous voulons à travers nos start-up résoudre des problématiques de marché et par la force des choses, la mobilité en fait partie. »

L’entreprise basée à Ixelles a également des fers au feu dans le domaine de l’édition numérique ou du vidéomarketing.

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