L’élection présidentielle de 2012 a marqué, à maints égards, le basculement des institutions de la Ve République vers une sorte de « présidentialisme filtré » avec l’organisation, pour la première fois, d’une « primaire citoyenne » destinée à désigner le candidat de « gauche », en réalité issu des rangs du Parti socialiste et du Parti radical de gauche, à l’élection présidentielle. Une innovation non prévue dans les textes et à laquelle les organismes de contrôle avaient dû s’adapter « au fil de l’eau » avant de pouvoir établir une jurisprudence.
Pour la prochaine élection présidentielle, en 2017, les règles devraient cette fois être à peu près clarifiées. La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a publié, mercredi 20 avril, un mémento à l’usage des candidats, précisant notamment les critères de réintégration dans leur compte de campagne des dépenses engagées à l’occasion d’une primaire s’ils s’y sont soumis.
« Pour nous, la primaire est une forme d’investiture », indique François Logerot, le président de la CNCCFP, qui reconnaît la difficulté à faire la part entre ce qui relève des dépenses de campagne et ce qui peut en être extrait. « Un critère général peut recouvrir des tas de situations différentes », admet-il. Mais une simple réformation du...