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En football, la chance compte autant que le talent

Publié par MaRichesse.Com sur 1 Avril 2016, 10:09am

Catégories : #FOOTBALL, #SCIENCE, #SPORTS

En football, la chance compte autant que le talent

C'est sans doute pour cela que les parieurs se trompent aussi souvent ou que les favoris ne s'imposent qu'avec parcimonie.

Ligue 1, Saison 2014-2015, dimanche 15 mars, au soir de la 29e journée, l’Olympique de Marseille de Marcelo Bielsa, alors champion d’automne, ne peut faire mieux que match nul face à l’Olympique Lyonnais, malgré un but et un penalty refusé. Au final, l’OM finira au pied du podium avec 2 points de retard sur Monaco, troisième. Deux points qui auraient pu être récupérés si Marseille avait gagné son match contre Lyon et n’avait pas subi ces«erreurs arbitrales».

D’ailleurs, pour son président, Vincent Labrune, «le but refusé nous a coûté 35 millions d’euros», soit la non qualification en ligue des Champions.

Saison 2013-2014, en Angleterre, les Reds de Liverpool dominent allégrement le championnat et sont tout prêt de remporter le titre après vingt-quatre ans de disette. Dimanche 27 avril, le match de la 36e journée les oppose à leur dauphin, le Chelsea de José Mourinho. Le score est alors de parité, 0-0, lorsque le capitaine phare des Reds, Steven Gerrard, sur une passe anodine du défenseur Mamadou Sakho, glisse dans sa première partie de terrain. La balle est récupérée par l’attaquant des Blues Demba Ba qui vient crucifier le gardien Simon Mignolet. Liverpool perd le match et, quelques semaines plus tard, c'est Manchester City qui remportera la Premier League avec seulement deux points d’avance.

Ces quelques exemples viennent nous faire dire que tout n’est qu’histoire de chance. Qu’on ait ou pas la meilleure équipe, les meilleurs joueurs, le meilleur entraîneur, qu’on ait dépensé le plus d’argent dans les salaires, dans les infrastructures ou dans le staff technique, si la chance n’est pas au rendez-vous, le match sera toujours perdu.

Peu d'écarts techniques

Dans leur livre The Numbers Game, les économistes David Sally et Chris Anderson pensent que le rapport est de 50/50 entre le talent et le hasard. D’après eux, contrairement à «un match amateur joué le dimanche matin entre potes», les rencontres officielles regroupent des joueurs formés depuis leur plus jeune âge et qui ont eu les compétences requises pour signer pro. Leur différence technique est très faible et, finalement, tout se jouera dans les détails.

On ne gagne pas automatiquement avec la meilleure équipe sur le papier. La chance joue énormément

Leonardo

 

 

Une passe ratée, une chute, une motte de terre qui vient dévier la trajectoire du ballon, un but refusé pour un hors-jeu inexistant, un contre favorable ou une erreur de jugement. Pour Leonardo, l’ancien directeur sportif du Paris Saint-Germain, «on ne gagne pas automatiquement avec la meilleure équipe sur le papier. La chance joue énormément. Le rôle du coach et des adjoints est de créer cette chance, de la saisir».

D’ailleurs, si, dans le foot, les meilleurs l’emporteraient à chaque fois, il n’y aurait aucun intérêt à regarder les matchs. Le vainqueur serait connu d’avance, sans aucun suspense. Les supporters boycotteraient les stades, personne ne regarderaient la télévision et aucun pari ne serait pris.

Les parieurs n'ont pas tout le temps raison

Pourtant, il y en a des millions, et tout le temps. À chaque journée de championnat, dans chaque pays du monde, les supporters viennent en masse au stade, les audiences des chaînes sportives sont florissantes et des milliards d’euros sont dépensés dans des paris. Car, en football, la «glorieuse incertitude» est très importante: tout le monde peut battre n’importe qui.

Il suffit, pour vérifier cela, de regarder les cotations des clubs, dans les agences de paris, et de comparer avec le résultat final. S’il s’agit d’un jeu linéaire, où les favoris gagnent toujours, la différence entre la cote et le résultat devrait être nulle. À l’inverse, si un écart existe, cela signifierait que les vainqueurs ne sont pas toujours les favoris.

Les mathématiciens Eli Ben-Naim, de l’université Los Alamos, Sidney Redner et Federico  Vazquez, de l’université de Boston, ont regroupé les cotes et les scores de la première division Anglaise depuis 1888, soit 86.000 données.

Dans 45.2% des cas, c’est le challenger qui remporte la partie. Les parieurs se trompent quasiment 50% du temps. Le hasard et la chance jouent autant que le talent.

Remporter un match, c'est aussi maîtriser le destin

Dans leur article «How often does the best team win?» (Combien de fois la meilleure équipe gagne?), les physiciens Américains Gerald Skinner, de l’université du Maryland, et Guy Freeman, de l’université de Warwick, ont cherché à déterminer les variables significatives dans la quête de victoire.

En Ligue 1, si le PSG est devant, avec 22 points d’avance sur

Ils ont analysé tous les matchs de Coupe du monde, entre 1938 et 2006, en comptant les éléments les plus pertinents dans l’explication des scores: le taux de possession, le taux de tir cadré, le taux de passe réussie, le nombre d’interception, le nombre de fautes subies, le nombre de corners obtenus, etc. Avec, ils ont construit une régression statistique complexe, à partir de l’inférence bayésienne, et en sont arrivés à la conclusion suivante: la moitié des résultats en Coupe du monde s’est décidée par le hasard, pas par le niveau sportif. La meilleure équipe a gagné seulement dans 50% des cas.

Gloire aux outsiders

La main de Maradona, non sanctionnée par l’arbitre, alors que tout le stade l’a vue, contre l’Angleterre, lors de la Coupe du monde de 1986, la France championne du monde 1998 malgré un statut d’outsider et une campagne de matchs amicaux catastrophique ou, en 2002, la Corée du Sud qui élimine l’Espagne et l’Italie, après avoir été largement dominée, qu’est-ce sinon un sort du destin?

En Ligue 1, si le PSG est devant, avec 22 points d’avance sur son dauphin, Monaco, c’est aussi une affaire de chance. Comme contre Montpellier, le 21 août, où Paris inscrivit l’unique but de la rencontre sans avoir dominé le match ou lors du Classico contre Marseille, le 4 octobre, avec deux penaltys obtenus.

Jouer au foot, c’est comme une partie de pile ou face, vous avez toujours 50% de chance de l’emporter mais, heureusement pour nous, 50% de chance de perdre… 

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