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Conseils, science, sante et bien-être


Sans vaccin, l'Ebola est fini

Publié par MaRichesse.Com sur 1 Janvier 2016, 19:30pm

Catégories : #EBOLA, #SANTE-BIEN-ETRE

Sans vaccin, l'Ebola est fini
INFOGRAPHIE - La fin de la transmission a été déclarée mardi dans le pays où l'épidémie avait démarré en décembre 2014.

 

Elle se nomme Noubia et a tout juste deux mois. Née le 29 octobre dans un centre de traitement d'Ebola à Conakry, où sa mère, depuis décédée, avait été hospitalisée, la fillette entrera peut-être dans l'histoire de la Guinée: elle est le dernier cas connu de fièvre à virus Ebola depuis le début de l'épidémie,partie d'un village du pays il y a exactement deux ans, et qui, depuis, a fait au moins 29.000 victimes (dont 11.300 morts) en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Noubia a été déclarée exempte d'Ebola le 16 novembre, après deux tests sanguins négatifs. Quarante-deux jours plus tard, soit deux fois la période d'incubation maximale, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a donc enfin pu répondre mardi aux attentes d'un pays qui pleure au moins 2 536 morts: «Aujourd'hui, l'OMS déclare la fin de transmission du virus Ebola en République de Guinée.» Avec une nuance d'importance: «La Guinée entre maintenant dans une période de haute surveillance de 90 jours, pour s'assurer que tout éventuel nouveau cas sera identifié rapidement avant de pouvoir contaminer d'autres personnes.»

La prudence reste de mise

Car le pays ne serait pas le premier à être déçu dans ses espoirs. La Sierra Leone est déclarée exempte d'Ebola depuis le 7 novembre. Mais au Liberia, la fin de l'épidémie a déjà été annoncée à deux reprises en mai et septembre avant que de nouveaux cas n'apparaissent subitement. La dernière chaîne de contamination identifiée est venue d'un adolescent décédé le 23 novembre. Il avait contaminé son père et son frère, lesquels ont été déclarés guéris le 4 décembre. Le Liberia devra donc, dans le meilleur des cas, attendre la mi-janvier avant de proclamer lui aussi, et pour la troisième fois, la fin d'Ebola.

L'arrêt de la transmission du virus en Guinée est «une étape importante», a salué le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Tout en rappelant qu'il faudra «continuer à soutenir la Guinée pour surmonter l'énorme coût humain et économique d'Ebola». Car le combat est loin d'être terminé. Il y a, d'abord, le risque que l'épidémie ne reparte. Outre d'éventuels cas de contacts non identifiés, on sait désormais que le virus peut se «cacher» de longs mois dans l'organisme des survivants. Des cas de patients contaminés lors de relations sexuelles avec des personnes pourtant guéries plusieurs semaines auparavant ont déjà été observés.

Lourdes séquelles

Il faudra aussi prendre soin de certains des survivants qui souffrent de séquelles parfois lourdes, alors que les systèmes de santé déjà fragiles ont été mis à rude épreuve par la crise. L'Unicef a de son côté souligné que «22.000 enfants ont perdu au moins un de leurs parents» dans les trois pays touchés, tandis que les économies ont largement souffert et souffrent encore des restrictions imposées par de nombreux pays qui voulaient se protéger de l'épidémie.

La confiance de la population envers les soignants et les autorités n'est pas non plus sortie grandie de l'épreuve. Quant à l'OMS, elle a été critiquée de toutes parts pour la lenteur de sa réaction au début de la crise. «L'épidémie a entraîné de graves perturbations dans la vie économique et sociale du pays», a donc souligné le représentant de l'OMS en Guinée, Mohamed Belhocine. Ce mercredi matin, une cérémonie officielle doit réunir le président Alpha Condé et ceux qui ont participé à la lutte. Il sera ensuite temps, selon le mot de la secrétaire d'État française chargée du Développement, Annick Girardin, de s'atteler à «la tâche ardue de la reconstruction». 

 Lefigaro

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