Il est invaincu en 48 combats
Floyd Mayweather Jr n'est pas unique dans ce registre du palmarès immaculé mais il sait que ça contribue à sa réputation. "Mes 48 combats ont tous été difficiles, tous ont été importants, on peut parler d'une ère Mayweather", esime-t-il.
Pour parvenir à un tel ratio, il n'y a pas de mystère : il faut bien choisir ses adversaires, d'abord pour ne pas se blesser, une obsession bien compréhensible. A ce titre, on peut considérer qu'il a retardé l'échéance de cinq ans avant d'affronter Manny Picquiao, pour augmenter ses chances de succès, le 2 mai dernier. Malin.
Il va lier son nom à celui de Marciano, un privilège extraordinaire
L'Américain sait une autre chose : un champion qui n'a pas eu de déchéance est un champion à part. Sa victoire contre le Philippin Manny Picquiao l'a assuré d'un 48-0, le 2 mai dernier. Il aurait pu choisir de tout stopper, sur cette victoire ultra médiatisée contre Manny Picquiao. Mais il a voulu égaler le 49-0 du légendaire Rocky Marciano. Pas de le battre, pour peut-être mieux associer définitivement son nom à son légendaire aîné.
Lui aussi, il a eu ses "combat du siècle"
Pour espérer être reconnu comme un grand champion, il faut battre des adversaires hors du commun. Floyd Mayweather Jr n'a pas eu l'opportunité de mener des combats à la dimension politique comme le Joe Louis - Max Schmeling de 1938, le Mohamed Ali - George Foreman de 1974 à Kinshasa, ou le triplement homérique Mohamed Ali - Joe Frazier des années 70, mais il a accédé à cette dimension en défiant Oscar de la Hoya en 2007 à Las Vegas.
Après sa retraite, il a tardé pour concéder un match à Manny Pacquiao, dont il savait le label "combat du siècle" assuré, le 2 mai dernier. Il les a remportés tous les deux.
Il a été champion dans cinq catégories différentes
Ça, c'est peu commun : l'Américain a régné pêle-mêle depuis 1998 sur les poids super-plumes (57,152 kg), légers (58,967 kg), super-légers (61,237 kg), welters (63,503 kg) ou les super-welters (66,678 kg). Rayonner sur une gamme de poids aussi large, c'est savoir boxer contre des adversaires aux qualités très différentes.
Le sportif le mieux payé
Il n'est pas surnommé "Money" pour rien ! Dans son classement annuel en juin dernier, Forbes l'a désigné sportif le mieux payé. Avec 300 millions de dollars de revenus, dont 15 millions de sponsoring. A travers le "combat du siècle", il en a assuré 160 à Manny Pacquiao, deuxième pour le coup. Sympa quand même.
Et puis, il n'a pas de problème avec l'argent : il remplit des garages de supercars, affirme se promener en permanence avec une valise d'un million de dollars en cash, qu'il exhibe sur les réseaux sociaux. Contre Manny Pacquiao, il a boxé avec un protège-dents de 25.000 dollars.
Un boxeur-businessman exigent
Bob Arum a été l'un des promoteurs de Mohamed Ali, autant dire qu'à 83 ans il en a vu d'autres. Mais il l'assure : monter le "combat du siècle" contre Pacquiao a été "la pire expérience" de sa carrière. Bref, pour gérer un grand événement de Floyd Mayweather Jr, il faut se lever tôt.
Capable de réunir un parterre de stars
Mohamed Ali avait attiré Frank Sinatra, Woody Allen ou encore Norman Mailer au Madison Square Garden de New York contre Joe Frazier en 1971. OK, Justin Bieber ce n'est pas du même niveau que "The voice" mais Floyd Mayweather s'est aligné en convoquant Robert de Niro, Denzel Washington, LeBron James ou encore Beyonce et Jay Z le 2 mai dernier à Las Vegas. Jamie Foxx avait chanté "The Star-Spangled Banner" avant le match et le rappeur 50 Cent parié 1,6 millions de dollars sur lui.
Le détient le record du combat le plus lucratif
Son match contre Manny Pacquiao n'a pas laissé un souvenir impérissable parmi les amateurs du noble art mais Floyd Mayweather Jr a tenu sa promesse d'en faire le plus rémunérateur en générant plus de 500 millions de dollars de bénéfices entre la billetterie et pay per view et droits de diffusion et autres contrats publicitaires.
Un combattant associé à un lieu mythique, le MGM Grand
Rien de tel pour assoir un renommée que s'établir dans un lieu légendaire. Depuis son 36e combat, en 2006, il ne boxe qu'au MGM Grand de Las Vegas, aussi connue pour être "Sin City" (la ville du péché). Casanier ? Plutôt : il n'est jamais sorti des Etats-Unis pour un combat officiel.
Un champion qui se fait désirer
Floyd Mayweather Jr ne prévoit quasiment jamais d'accorder de revanche sauf en en cas de défaite. Le temps de passer outre ce principe pour une 50e apparition sera peut-être venu après son compatriote Andre Berto. Il n'a pas totalement fermé la porte à une revanche contre Manny Picquiao. Bon prince "Money" ? On verra.
Eurosport